À Kolda, malgré les efforts des acteurs de la santé et des partenaires, l’accès des jeunes aux services de santé de la reproduction reste limité. Entre stigmatisation, tabous et inégalités territoriales, les adolescents et jeunes  peinent encore à bénéficier de services pourtant essentiels à leur bien-être.
 
« Les tabous et la stigmatisation persistent », déplore Madame Reine Marie Coly Badiane, coordonnatrice régionale de la Santé de la Reproduction à la Direction Régionale de la Santé de Kolda. Dans la société sénégalaise, explique-t-elle, « on n’a pas cette mentalité que les ados ont des besoins en santé de la reproduction et qu’ils doivent aller vers les structures. Quand des adultes les voient dans ces lieux, on pense à autre chose, alors qu’ils ont simplement besoin d’informations sur leur santé sexuelle ».
 
Des jeunes découragés par le regard social
 
Cette perception négative entraîne la  réticence de certains jeunes. Pour Adama Diallo, coordonnatrice départementale des jeunes filles leaders, la crainte du jugement social reste le principal obstacle. « Les jeunes qui fréquentent les services de SR sont souvent vues comme des personnes de mauvaises mœurs ou perverties », déplore-t-elle.
 
Chez les jeunes filles mariées, un autre frein s’ajoute : l’opposition de certains maris à la planification familiale. Toutefois, les initiatives de sensibilisation commencent à porter leurs fruits. « Avec la sensibilisation, nous réussissons à convaincre la plupart des couples », assure Ndèye Fatou Ndiaye Baldé, présidente départementale des Bajeen Gox de Kolda.
 
Un maillage territorial encore inégal
 
Si la région de Kolda dispose de 11 espaces ados, des espaces sûrs et de deux Centres Conseils pour Adolescents (CCA) à Vélingara et Kolda, l’offre reste insuffisante dans certaines zones. « Médina Yoro Foula, avec seulement deux espaces ados, est moins bien desservi au regard de son étendue », constate Madame Badiane.
 
Pourtant, les chiffres témoignent d’un intérêt croissant. Au CCA de Kolda, 14 729 jeunes ont été sensibilisés durant le premier semestre 2025. Parmi eux, 1 907 sur les violences basées sur le genre (VBG), 1 991 ont bénéficié de formations, tandis que 96 victimes de violences âgées de 15 à 25 ans, dont des cas de viol, ont reçu une prise en charge. En parallèle, 384 jeunes ont été dépistés pour le VIH, avec 4 cas. 

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