Selon lui, ces accidents sont dus à plusieurs facteurs. Il pointe d’abord l’affluence croissante des pèlerins notée chaque année dans la ville sainte. Grâce à sa position géographique centrale, Touba attire des fidèles de tout le pays. Les routes se retrouvent alors saturées, la voiture étant le moyen de transport le plus utilisé, contrairement aux années précédentes où le train était davantage sollicité, a-t-il souligné.
Dr Matar Faye rejette une grande part de responsabilité sur les chauffeurs de transport public, qu’il accuse d’être motivés par l’appât du gain, la concurrence, et affectés par des facteurs physiologiques tels que la fatigue et le manque de sommeil. « La vitesse excessive constitue la principale cause des accidents sur la route du Magal de Touba », a-t-il affirmé.
Il a également évoqué la prolifération de ralentisseurs sauvages sur certaines routes menant vers la ville sainte, un autre facteur aggravant.
Un autre point d’attention soulevé par l’expert est la coïncidence de l’événement avec l’hivernage. « Les routes étaient très mouillées. Une chaussée mouillée allonge la distance de freinage », a-t-il expliqué, appelant les chauffeurs à faire preuve de prudence dans de telles conditions.
Dr Faye n’a pas manqué de dénoncer la délivrance abusive de permis de conduire, accordés parfois à des personnes inconscientes et insouciantes. « La route est un espace de communication et de partage avec les autres usagers. Il faut y adopter un esprit de pardon, de compromis et de concession », a-t-il rappelé.
Pour prévenir les nombreux accidents lors du grand Magal, Dr Faye a invité les autorités à mettre en place un dispositif de sécurité routière, notamment à travers l’aménagement d’îlots sur les routes. Ces infrastructures permettraient, selon lui, de réduire la vitesse des véhicules de manière significative.
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