Les Assises africaines de la démocratie se tiennent actuellement à Dakar (du 19 au 22 juin) autour du thème : « Démocratie substantive, souveraineté et sécurité humaine ». Cette rencontre réunit chercheurs, représentants de la société civile et responsables politiques, dans un contexte africain marqué par des tensions institutionnelles et sécuritaires.
Artur Benga, docteur en droit international, a salué la maturité démocratique du Sénégal, notamment démontrée lors de la dernière présidentielle.
« Le Sénégal vient de donner une leçon de démocratie à l’Afrique à travers les dernières élections. C’était l’occasion pour nous de marquer toute notre solidarité et notre fierté à la démocratie sénégalaise. En même temps de réfléchir comment ce modèle-là peut être exporté et inspirer tout le reste du continent », a-t-il déclaré.
Il a souligné que la démocratie ne devait pas se réduire aux élections, mais s’inscrire dans une culture démocratique plus profonde.
« Très souvent la démocratie, elle-même, se limite aux élections. Alors il faut aller plus loin, il faut une vraie culture démocratique : Une démocratie substantive. De plus en plus, on nous pose stabilité, sécurité, souveraineté et démocratie », a expliqué M. Benga.
La démocratie, un long processus
D’après lui, la question, c’est de réfléchir pour faire comprendre qu’en Afrique que ces enjeux sont importants. « C’est-à-dire la souveraineté dans un monde mondialisé, dans un monde ou le droit international est de plus en plus bafoué et la sécurité qui est une aspiration pour tout le monde ne sont pas contraire à la démocratie. Au contraire, c’est en pratiquant plus de démocratie qu’on aura plus de souveraineté et plus de sécurité », a souligné le docteur en droit international.
De son côté, Jean Marc Segoun, directeur des opérations et des programmes à la Fondation de l’innovation pour la démocratie, a rappelé que « la démocratie est un processus, une longue marche, avec des avancées et des fragilités ».
Il a salué le choix du Sénégal pour accueillir cette deuxième édition des assises. « Le Sénégal est un exemple démocratique sur le continent africain. Il reste un repère pour le continent africain en termes de bonne pratique, en termes de leçons apprises sur la capacité africaine à dire le droit. Il est important pour nous de venir célébrer ces deuxièmes assises au Sénégal et faire du Sénégal la capitale ouest africaine de la démocratie », a-t-il indiqué.
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