Plus de 500 personnes exilées de leurs villages au Ghana, résignées à vivre dans des camps vétustes. Cette réalité décrite par le rapport, Samadu Sayibu la constate tous les jours. Il travaille pour l’ONG Songtaba qui vient en aide aux victimes d’accusation de sorcellerie, marquées à vie. « Certaines d’entre elles avaient un travail avant d’être accusées, explique-t-il. Leur emploi a été perdu, et cela les a affectés psychologiquement. Là-bas, vous voyez également des femmes qui n’ont plus de doigts parce qu’on les leur a brûlés ».
 
S’il n’existe aucune statistique officielle, le rapport pointe néanmoins sept décès liés à des lynchages. Principales cibles des accusations : les femmes qui sortent de la norme, comme l’explique Michèle Eken, chercheuse senior à Amnesty-International. « Ce sont souvent des femmes de plus de 50 ans, vulnérables dans la communauté, ou des femmes qui réussissent bien dans la vie, qui ont leur propre entreprise, décrypte-t-elle. Dès qu’il y a un incident dans la communauté, ce sont les premières à être accusées de sorcellerie ».
 
« Il n’y a pas de lois criminalisant spécifiquement les accusations de sorcellerie »
Autre point : l’incapacité pour les victimes de recourir à la justice ou de pouvoir retourner chez elles en sécurité. La preuve, selon la chercheuse, d’une défaillance de l’État ghanéen sur le sujet. « Il n’y a pas de budget dédié aux campagnes de sensibilisation, il n’y a pas d’abris, et il n’y a pas de lois criminalisant spécifiquement les accusations de sorcellerie et les abus liés aux accusations », poursuit Michèle Eken.
 
Une loi dans ce sens devrait être étudiée au Parlement au cours de l’année 2025.

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