Le député ​Mohamed  Ayib Daffé a appelé le Sénégal à privilégier l’autosuffisance et la mobilisation de ses ressources internes avant de se tourner vers des institutions comme le Fonds Monétaire International (FMI). Invité de l’émission « Le Jury du dimanche » sur Iradio, l’élu s’est également montré très critique envers l’ancien régime, remettant en cause les déclarations de l’ancien Président Macky Sall concernant une « dette cachée ».
 
M. Daffé a d’abord mis l’accent sur la nécessité pour le pays de s’appuyer sur ses propres atouts. Reprenant les propos du Premier ministre, il a souligné l’importance de cette approche pour le développement.
 
​« Ce que le Premier ministre a dit est important, parce qu’il a rappelé également que le Sénégal compte d’abord sur ses propres forces. Parce que tous les pays qui se sont développés, en tout cas, qui ont réussi à sortir de la pauvreté, si on prend l’exemple des pays asiatiques, ou même des pays européens ou bien en Amérique latine, ont d’abord compté sur leurs propres forces », a-t-il soutenu.
 
​Il a toutefois tenu à clarifier que ce principe n’équivaut pas à un repli sur soi : « Compter sur ses propres forces ne veut pas dire vivre en autarcie. Ça ne veut pas dire en tout cas être dans une posture de repli sur soi, mais c’est simplement dire que nous allons d’abord miser sur nos ressources endogènes, nous allons d’abord miser sur le capital humain, sur notre jeunesse, sur notre secteur privé national, sur notre diaspora. Par exemple, en mobilisant leur épargne, en drainant les investissements provenant de ces secteurs-là ».
 
​Abordant la question de la gestion financière de l’ancien régime, Ayib Daffé a réaffirmé l’existence d’une « dette cachée », critiquant vivement la position de l’ancien chef de l’État.
 
​« Il y a une dette qui a été cachée. Il faut le dire. J’ai vu l’ancien président de la République faire preuve de sophisme et des arguments spécieux et abscons, nous dire oui, il ne comprend pas ce que c’est une dette cachée », a-t-il tonné.
 
​Le député a ensuite précisé les raisons pour lesquelles cette dette pose problème, pointant du doigt un manquement aux procédures constitutionnelles : « Pourquoi au moment où il l’a empruntée, il n’est pas passé par l’autorisation de l’Assemblée nationale, qui est la seule institution reconnue par notre Constitution pour autoriser les recettes et les dépenses ».
 
​Il a ajouté qu’en tant qu’ancien membre de la 14e législature, il n’avait vu aucune trace de ces emprunts dans les lois de finances : « On ne l’a vu ni dans les lois de finances, ni dans les lois de finances rectificatives. Donc c’est une dette qui a été cachée par des moyens, peut-être illégaux, qu’il faudra démontrer ».
 
​Pour conclure, Ayib Daffé a indiqué que des enquêtes sont en cours et a soulevé l’éventualité d’une action de l’Assemblée nationale. « Je pense qu’il y a des enquêtes qui sont en cours et l’Assemblée nationale également ne manquera pas, en tout cas, si les conditions le permettent, s’il n’y a pas d’interférence avec la justice, d’ouvrir une commission d’enquête parlementaire sur cette question », a-t-il déclaré.

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