« Je fais partie des six routiers kidnappés par les djihadistes. Nous avons vécu une situation extrêmement difficile. Quiconque ose la minimiser, c’est parce qu’il ne l’a pas vécue ou ne peut l’imaginer », a-t-il expliqué, de retour dans son village natal, situé dans la commune de Djolof Fall, département de Kébémer (Nord).
Selon lui, les ravisseurs ont incendié son camion, estimé à 20 millions de FCFA, ainsi que tous ses papiers et son conteneur de marchandises. « À notre libération, un ami m’a donné 5 000 francs. J’ai acheté un tee-shirt et un pantalon pour rentrer. Nous rendons grâce à Dieu d’être revenus vivants », poursuit-il, la voix empreinte d’émotion.
Ce routier, qui dit conduire depuis 24 ans, décrit les conditions inhumaines de leur détention : « La nuit du Gamou, ils nous ont fait dormir sur une toile noire au milieu de la forêt, sous la pluie, dévorés par les moustiques. Nous avons cru qu’ils allaient nous fusiller ou nous égorger. »
Il a également salué la solidarité de Gora Khouma, président du Syndicat national des transporteurs routiers du Sénégal : « Toutes nos communications passaient par lui. Il a toujours été notre garant fidèle. Quand on nous a remis nos téléphones, c’est sa voix que j’ai entendue en premier. Ce fut un moment d’émotion énorme. Baye Gora a toujours été présent pour les transporteurs. Nous lui devons une reconnaissance éternelle », a-t-il soufflé, ému.
D’après le journal, Birane Ndiaye a été légèrement blessé par des éclats de pare-brise lors des tirs des assaillants. Son traumatisme reste vif et sa peur persistante. « Nous remercions tous ceux qui ont prié pour nous. Ç’aurait pu être pire si nous avions perdu la vie », conclut-il.
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