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Mercredi soir sur France 2, il avait pourtant martelé qu’il « ne courait pas après le job », que « sa mission était terminée ». « J’accepte – par devoir – la mission qui m’est confiée par le président de la République », se justifie-t-il sur X (ex-Twitter), peu après l’annonce de sa nomination.
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Le futur gouvernement « devra incarner le renouvellement et la diversité des compétences », a ajouté le nouveau Premier ministre. « Celles et ceux qui entreront au gouvernement devront s’engager à se déconnecter des ambitions présidentielles pour 2027 », a-t-il répété, excluant de fait de l’exécutif le patron des Républicains et ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau. Par ailleurs, le Premier ministre a dit que « tous les dossiers évoqués » pendant les consultations – notamment l’épineux dossier de la réforme des retraites – seront « ouverts au débat parlementaire »
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Peu après l’annonce de la renomination de Sébastien Lecornu, l’entourage du chef de l’Etat a fait savoir qu’Emmanuel Macron donnait « donne carte blanche au Premier ministre ». Cela concerne « les négociations » sur le fond avec les partis politiques comme « les propositions de nominations », a précisé à l’AFP un proche du chef de l’Etat.
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Une démission, une déflagration, une reconduction
Nommé début septembre, Sébastien Lecornu a provoqué une déflagration dans le monde politique français en démissionnant lundi matin, moins de quatorze heures après la formation de son gouvernement. La cause ? Un tweet de Bruno Retailleau, mécontent de la nomination de Bruno Le Maire aux Armées qui a fait imploser ledit gouvernement.
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Emmanuel Macron a alors donné quarante-huit heures à son Premier ministre démissionnaire pour tenter de trouver une solution. Après deux jours de discussions avec les chefs des partis politiques, celui-ci a assuré mercredi soir, sur le plateau du 20-heures de France 2, qu’un projet de budget pour 2026 était prêt à être présenté en conseil des ministres par le futur gouvernement lundi – date butoir pour espérer son adoption par le Parlement d’ici au 31 décembre –, que la perspective de la dissolution s’éloignait, et qu’un « chemin » existait pour sortir du marasme.
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