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« Aujourd’hui, il s’agissait de lancer l’Observatoire national des médias du Sénégal à la veille du voyage d’une délégation de haut niveau du Sénégal pour se rendre à Praia, au Cap-Vert, sur invitation de l’UNESCO. Cette délégation représentera le Sénégal à la conférence régionale sur l’intégrité de l’information en Afrique de l’Ouest et au Sahel. L’Observatoire national des médias est une plateforme de veille médiatique et de fact-checking. Et l’État du Sénégal, comme nous le faisons depuis l’arrivée du président Bassirou Diomaye Faye, a pris en charge l’accompagnement et la régulation du secteur des médias qui en avait grand besoin », a indiqué Mamadou Moustapha Diouf, de la Direction de la communication du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique.
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Selon Mamadou Moustapha Diouf, « quand on parle de régulation et d’accompagnement, on parle aussi de soutien à ces médias, car on sait que beaucoup d’entre eux sont en difficulté. Nous sommes là également pour les soutenir, pour les accompagner ».
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L’importance du fact-checking
« La nouveauté, c’est que nous sommes dans un monde où manipuler l’information est devenu beaucoup plus facile du fait des outils technologiques. On le voit tous les jours, on a des exemples avec l’IA (Intelligence artificielle), on voit des vidéos qui font dire à certains présidents des choses qu’ils ne diraient jamais », a-t-il souligné.
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D’après lui, pour protéger nos populations par rapport à ces manipulations, le fact-checking est plus que jamais important. « Le fait qu’un État comme le nôtre prenne les devants sur ce secteur en lançant cet observatoire national des médias est un point important, surtout à la veille de la conférence régionale sur l’intégrité de l’information », a martelé M. Diouf.
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L’accompagnement d’après le représentant du ministère de la Communication, se fait en plusieurs phases. « Quand on parle d’aide aux médias, le FADP a été pensé et structuré de sorte à ne plus être seulement une subvention susceptible de détournement, susceptible d’être donnée à la tête du client ».
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Accompagnement des médias
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Maintenant, dit-il, il s’agira d’accompagner les médias sur des projets structurants avec un système de suivi-évaluation, avec l’aide et l’accompagnement d’un organisme comme l’ADPME. « Ce sont donc des choses que le gouvernement du Sénégal a mises en place pour accompagner les organes de presse. J’ai aussi parlé de l’incubateur. L’incubateur permet aux jeunes journalistes d’être en sécurité, de voir comment l’État peut les aider et les accompagner pour qu’ils puissent faire leur travail comme il se doit. C’est ce que l’on appelle, l’incubateur », a-t-il expliqué.
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De son côté, Katharina Lobeck, directrice de projet « Renforcer la fiabilité de l’information en Afrique de l’Ouest », a fait savoir que la conférence sur l’intégrité de l’information qui se tiendra à Praia du 3 au 5 septembre porte sur « quatre axes avec plein d’ateliers et trois documents politiques qui vont y sortir ».
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Les différents axes abordés sont : « l’accès à l’information, la gouvernance des plateformes, l’éducation aux médias et la question de la synergie entre les différentes structures en Afrique de l’Ouest et globalement ».
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