​La ministre sénégalaise de la Famille, de l’Action sociale et des Solidarités, Maimouna Dieye, a exprimé la fierté du peuple et du gouvernement d’accueillir ce sommet. S’adressant à ses homologues ministres des nations sÅ“urs, elle a salué leur « présence massive » comme la preuve d’une « convergence de vues » et d’une « détermination collective à créer un front unitaire, j’allais dire un bouclier solide contre tous les obstacles à l’épanouissement des filles en Afrique de l’Ouest et du Centre ».
​Elle a souligné que l’avenir des filles est désormais une « priorité absolue, stratégique et intergouvernementale » pour les Chefs d’État et Gouvernements de la région. ​
​Le caractère novateur du sommet réside dans son approche, l’objectif principal est l’élaboration d’un Agenda Régional commun qui sera « porté, par les filles, pour les filles».
​«Cette approche, qui place les bénéficiaires en première ligne de la conception et de la prise de décision, répond non seulement à une exigence de pertinence, mais aussi aux nouvelles exigences en matière d’élaboration des politiques publiques», a-t-elle déclaré.Â
La ministre a insisté sur le fait que les filles africaines possèdent un « savoir-faire et des compétences extraordinaires » et une « parfaite maîtrise des enjeux et une grande connaissance des solutions».
​Le sommet réunit toutes les parties prenantes, incluant la CEDEAO, la CEEAC, les partenaires au développement, les corps diplomatiques, les leaders religieux et traditionnels, la société civile, le secteur privé, et, bien sûr, les filles elles-mêmes.
​Mme Dieye a rappelé que la tenue de ce sommet à Dakar est symbolique, 30 ans après que les femmes africaines y ont adopté la position commune qui a fondé la Plateforme d’action de Beijing (1995). ​Elle a lancé un appel à l’accélération des efforts pour transformer l’avenir des 74 millions de filles de la région, qui sont confrontées à de « grands défis » tels que les violences, les mariages précoces, les mutilations génitales, et l’accès limité à la santé et à l’éducation, des fléaux « exacerbés par les crises résultant des conflits, de l’instabilité économique et du dérèglement climatique ».
​«Ce sommet de Dakar vient donc à son heure. Il constitue une plateforme pour dire : ‘Assez !’ » a-t-elle martelé.Â
​Les travaux du sommet, prévus sur deux jours, doivent aboutir à la cristallisation de cet Agenda Régional. Le point culminant sera le Dialogue Intergénérationnel de haut niveau, où les jeunes filles présenteront leur Déclaration directement aux autorités politiques, y compris au Haut Représentant du Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
​« Faisons de cette rencontre de Dakar l’acte fondateur d’un mouvement régional puissant en faveur des filles», a conclu Maimouna Dieye, avant de déclarer ouverts les travaux du sommet, dont l’illumination du Monument de la Renaissance Africaine est prévue pour refléter « l’espoir de toute une génération».
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