Le secteur de l’éducation au Sénégal s’apprête à vivre un mois de tension. Le G7, regroupement des syndicats d’enseignants, a lancé un ultimatum au gouvernement, exigeant l’application immédiate des accords précédemment signés, sous peine d’une escalade de la mobilisation qui culminera par une grève totale.
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​Lors d’une conférence de presse tenue, ce 10 octobre 2025, les syndicalistes ont exprimé leur exaspération face à l’inertie des autorités. Les principales revendications portent notamment sur « la signature des décrets pour la révision des statuts des décisionnaires » et « l’arrêt de la surimposition » qui impacte les salaires des enseignants. Le parachèvement de la formation diplomate des enseignants fait également partie des points d’achoppement.
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​Pour faire plier le gouvernement, le G7 a décrété un « plan d’action d’alerte » baptisé « Octobre rouge », qui a débuté dès le 8 octobre par le port d’un brassard dans tous les établissements scolaires du pays.
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​« Pour amener le gouvernement du Sénégal à satisfaire sans délai les préoccupations fortes de la partie syndicale […], le G7 décrète le plan d’action d’alerte suivant. A partir du 8 octobre, un mois d’octobre rouge avec port de brassard dans tous les établissements scolaires. Le 10 octobre, aujourd’hui donc, conférence de presse pour décliner nos exigences […]. Le 15 octobre 2025, à partir de 9 heures, débrayage et enfin le 16 octobre, grève totale », a détaillé Amidou Diédhiou, secrétaire général national du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS) et porte-parole du G7.
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​M. Diédhiou a vivement appelé l’ensemble de la corporation à suivre les mots d’ordre pour faire pression sur les autorités. « Nous appelons tous les enseignants du Sénégal à la mobilisation et au respect strict du mot d’ordre pour amener le gouvernement à respecter ses engagements », a-t-il insisté.
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​Avec un débrayage annoncé pour le 15 octobre et une grève générale le lendemain, la rentrée scolaire et le déroulement des cours des prochaines semaines pourraient être fortement perturbés si le gouvernement ne prend pas rapidement des mesures pour satisfaire les exigences du G7.
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