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Selon Ena Derenoncourt, la finance durable doit répondre à deux impératifs : dégager de la valeur financière tout en générant un impact positif. « L’impact peut être environnemental ou social », a-t-elle expliqué, soulignant l’importance d’un « capital patient » et « flexible » pour aider les entrepreneurs agricoles à surmonter les défis, notamment ceux liés au changement climatique.
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L’experte a également mis en lumière l’enjeu de l’égalité des genres. « Les femmes n’ont pas nécessairement accès au même type de financement que les hommes », a-t-elle regretté, pointant du doigt les contraintes spécifiques auxquelles elles sont confrontées. Cet aspect social est un pilier central de l’approche du CGIAR.
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Mettre en lumière le potentiel des femmes entrepreneures
Le CGIAR, via son initiative Food Systems (FS), soutient activement les PME agricoles. Dans ce cadre, un fonds spécifique investit dans des entreprises pour leur permettre de « passer à l’échelle ».
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Un moment fort du forum a été une session de « pitch » où des femmes entrepreneures sénégalaises ont présenté leurs projets à un panel d’investisseurs et de juges de grandes institutions financières. Ces femmes, Å“uvrant dans la transformation, l’élevage ou l’intelligence artificielle, ont ainsi eu l’opportunité de présenter leurs produits et leurs plans d’affaires pour obtenir le financement nécessaire à leur développement.
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L’agriculture et la sécurité alimentaire, domaines d’investissement prioritaires
Pour Ena Derenoncourt, l’Afrique regorge de potentiel inexploité en matière de production agricole, malgré les milliards de dollars dépensés en importations de céréales. Les domaines prioritaires pour des investissements durables en Afrique sont, selon elle, l’agriculture intelligente face au climat et la sécurité alimentaire.
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« Les agriculteurs locaux et les PME doivent être outillés et appuyés pour connaître les bonnes techniques, mais aussi avoir le financement nécessaire pour faire face à la concurrence internationale », a-t-elle martelé.
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L’experte a conclu en insistant sur le fait que la durabilité est la clé du succès à long terme. Si les investisseurs se concentrent uniquement sur le retour sur investissement à court terme, les résultats escomptés ne seront pas atteints sur la durée. Combler le déficit de financement pour les PME dirigées par des femmes, estimé à 42 milliards de dollars américains, pourrait générer plus de 100 milliards de dollars de PIB additionnel et sortir 50 millions de personnes de la pauvreté.
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« Aujourd’hui, le besoin de financement des PME dirigé par des femmes et de 42 milliards de dollars américains, soit plus de (24 000 milliards de F CFA). Mon domaine d’expertise, c’est genre. On peut dire aussi si ce gap là , en terme de besoin, financement est comblé, ont peut générer plus de 100 milliards de dollars de PIB additionnel. On peut retirer de la pauvreté plus de 50 millions de personnes, si on arrive à fournir ce besoin en financement des femmes en Afrique. Cela sont des statistiques qui vous fonds voir le gap, et quelle est la potentialité si on fait l’effort de déployer ce financement pour combler le gap », dit-elle.
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