Il a tenu ces propos ce dimanche 27 juillet 2025 lors de son passage à l’émission « FACE AU JURY » sur Pressafriktvhd.
Le Président de la FSF, est revenu en bref sur son parcours à la tête de la fédération insistant sur les défis relevés avec son équipe qui ont permis au football sénégalais de « se relever ». « A notre arrivée en 2009, la Fédération sortait d’une normalisation suivie d’une crise notoire dans le secteur du football sénégalaise, tout été au arrêt jusqu’à ce que l’Etat retire la délégation de son pouvoir, afin de permettre une restructuration, de pouvoir créer de nouveaux statuts, de relancer les compétitions, et mettre en place de nouveaux comités de football. Une Assemblée générale (AG) a même été tenue à ce sujet », a expliqué M. Senghor.
Il a, par ailleurs, souligné que l’actuelle équipe dirigeante a hérité de la Fédération avant que toutes ces nouvelles stratégies ne soient appliquées. « C’est en ce moment que mon équipe et moi avons été portées à la tête de la Fédération avant que tout cela ne se fasse. Les 4 premières années étaient très difficiles parce qu’on sortait d’une crise et une crise ça laisse toujours des séquelles. En plus, les anciens dirigeants n’ont pas été très coopératifs de peur que la nouvelle équipe leur vole la vedette. En plus, si tu viens de prendre la fonction, il y a de ces relations qui tu ne maîtrises pas forcément, dont les relations avec l’Etat, ainsi que d’autres aspects. Sur ce côté, l’Etat avait également l’habitude de tenir chaque année une assemblée générale sur les fédérations, une occasion pour changer cela. Durant les 4 premières années, on s’est battu pour instaurer une stabilité », a précisé Me Augustin Senghor.
Après tout, ces efforts fournis ont porté leurs fruits et l’équipe a commencé à imposer sa marque. Et son deuxième mandat fut élogieux si l’on se fie à ses confidences. « On a entamé le deuxième mandat. C’était le mandat de la stabilisation, il couvrait la période de 2013 à 2017. En 2015, la Fédération a commencé à avoir du changement, les nouveaux dirigeants ont commencé à acquérir de l’expérience, le travail est devenu plus fluide, on a commencé à se familiariser au niveau international, et à avoir une maîtrise au niveau national. Et c’est en ce moment qu’on a commencé à participer de façon régulière aux compétitions. Les Championnats se déroulaient normalement, la ligue professionnelle se jouait régulièrement, la Ligue Amateur a commencé à prendre de l’ampleur», a -t-il souligné.
«En équipe nationale, nos poulains, qui évoluaient dans l’ombre, ont commencé à gagner des matchs. La première compétition, c’était en 20 215, la Coupe d’Afrique des Nations (CAN U 20), avec la génération des Roger Gomis, avec les Ayatou, n’ont pas remporté le trophée, mais on est allé jusqu’en finale. On a participé à la coupe du monde également et on est allé jusqu’aux demi-finales organisées en Nouvelle- Zélande. C’était pratiquement la première équipe africaine dans le monde en football. L’équipe A également a commencé à se relever avec Alain Gires, même si ont peiné à gagner. Mais avec l’arrivée d’Aliou Cissé, elle a pris son envol », a relaté le président de la FSF.
« C’est aussi dans ce mandat », a-t-il indiqué « qu’on a acquit le premier centre technique Jules François Bocandé ouvert en 2013. Un autre à Toubab Dialao (région de Thiès /Ouest). Toujours dans ce mandat de stabilisation, on a pris une vitesse de croisière, en 2019, on est allé en finale de la coupe d’Afrique, mais on l’a perdue. Le 6 février 2022, avec la grâce de Dieu, on a remporté la coupe d’Afrique. Il faut noter qu’avant ce trophée, on avait gagné d’autres coupe dans des compétions notamment avec l’équipe de Beach soccer à maintes reprises. Parce que comme je le dis toujours l’équipe de Beach soccer, c’est la référence, c’est le modèle à suivre, c’est avec eux qu’on a gagné notre première coupe de compétions africaine. L’équipe féminine également a pris son départ et essai de marquer son empreinte. Beaucoup de nos joueuses évoluent actuellement à l’internationale, l’équipe Beach soccer est allé à nouveau à la finale de la Coupe du monde. Au niveau national, le football est pratiqué partout même au fin fond du pays », a soutenu M. Senghor.
Infrastructures sportives
Coté infrastructure, Augustin Senghor reconnaît qu’il reste beaucoup à faire. Par ailleurs, il a fait savoir que ce n’est pas du ressort de la Fédération de s’occuper des infrastructures sportives, mais plutôt de l’Etat. Toutefois, a-t-il signalé, la Fédération est en train d’aider l’Etat en ce sens. Parce que « sans infrastructures, il n’y aura pas de football ».
« A Kédougou, c’est la Fédération qui a mis un gazon synthétique sur la pelouse du stade. Quand le Sénégal devrait se déplacer pour jouer des matchs amicaux à l’étranger parce que le Stade Léopold Sédar Senghor était fermé et que le Stade Abdoulaye Wade n’était pas prêt, c’est la Fédération qui a décaissé 1 milliard de Fcfa, sur les retombées de la coupe du monde 2018 pour la réfection du Stade Lat-Dior, et avec mon intermédiaire, la CAF a accepté de nous homologuer. Ce qui a permis que l’on puisse accueillir d’autres équipes. C’est grâce à cette stabilité qu’on a réussi à gagner la coupe du monde 2022. Juste pour vous montrer les efforts fournis en ce sens par la Fédération », a fait savoir le candidat à sa propre succession.
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