Placée sous le thème de l’innovation et de la transformation des systèmes agroalimentaires, cette rencontre continentale ambitionne de réfléchir sur des modèles de production plus inclusifs et durables.
Dans son allocution, le président Bassirou Diomaye Faye a rappelé l’importance vitale de l’agriculture pour l’Afrique, soulignant qu’elle demeure encore largement tributaire des aléas climatiques.
« Au moment où nous sommes réunis ici, des millions de femmes et d’hommes sont dans les champs à la faveur de la saison des pluies. Pour la plupart, ils travaillent la terre à force de bras ou à l’aide de machines rudimentaires, et ne peuvent compter que sur quelques mois pluvieux », a déclaré le Président Diomaye.
Selon lui, avec cette activité, ces braves femmes et hommes nourrissent l’espoir d’obtenir des récoltes qui leur serviront de base alimentaire pour toute l’année. « Cela nous rappelle que de nos jours encore, en Afrique, plus que dans le reste du monde, l’agriculture est toujours sujette à des phénomènes météorologiques aléatoires non maitrisés, aggravés par les changements climatiques. Ce qui limite fortement nos capacités de production dans le temps et dans l’espace », a-t-il souligné.
Responsabiliser et associer les jeunes
En plus, dit-il, la « faiblesse des rendements et les pertes post récoltes, pouvant aller jusqu’à 30% des produits récoltés, sont autant de facteurs qui contribuent à la persistance de la faim et de la sous-alimentation dans notre Continent ».
Pour le chef de l’Etat, la prise en charge des systèmes alimentaires devient alors une « urgence de première nécessité ».
« Les chiffres parlent d’eux même. Selon le rapport de la FAO publié en 2024 sur l’état de la sécurité alimentaire, plus de 700 millions de personnes ont souffert de la faim dans le monde durant l’année précédente, en particulier en Afrique », a fait savoir le président de la République.
« Cette situation nous éloigne davantage de l’atteinte de l’objectif de développement durable numéro 2 (ODD), c’est-à-dire zéro cas de faim à l’horizon 2030. Pire encore, si les tendances actuelles persistent, plus d’un demi-milliard de personnes seront sous-alimentées de manière chronique en 2030, parmi lesquelles la moitié vivra en Afrique », a-t-il rappelé.
« Nous sommes alors à un tournant décisif qui commande de mettre la jeunesse au cœur de nos politiques de développement », a plaidé M. Faye.
Selon lui, pour atteindre cet objectif, il faut responsabiliser les jeunes et les associer à la formulation des politiques agricoles.
Le chef de l’Etat préconise également « d’assurer une formation qui répond aux besoins d’une agriculture moderne, intensive et durable ».
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