Près d’un an après les inondations qui ont frappé la région, l’aide promise par l’État aux sinistrés n’a toujours pas atteint la commune de Ballou, située dans le département de Bakel (région de Tambacounda). C’est ce qu’a fermement dénoncé Cheikhna Camara, le maire de Ballou, lors d’une récente déclaration.
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​Interrogé sur l’arrivée des fonds promis, un montant qui avoisinerait les 8 milliards de francs CFA pour les départements de Bakel, Matam et Podor, le maire a été catégorique. « Non, je ne confirme pas parce que depuis que l’État a promis aux sinistrés, particulièrement la commune de Ballou, à l’heure où je vous parle, aucune personne, aucun sinistré n’est venu voir le maire en disant voilà , l’État m’a envoyé telle somme pour me soutenir pour le ciment, le fer ou le sable pour la construction de maisons », a déclaré Cheikhna Camara.
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​Au-delà du retard de l’assistance financière, M. Camara a également exprimé son vif mécontentement quant à son exclusion des organes de gestion de crise. « Jamais je n’ai été impliqué dans des réunions de préparation pour les listes des victimes. Et je sais qu’il y a un comité de gestion au niveau du département de Bakel piloté par le préfet lui-même. Jamais le maire de la commune de Ballou n’a été impliqué là -dedans », a-t-il tonné.
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​Le maire a rappelé qu’en tant qu’élu local, sa participation au comité était essentielle pour une répartition juste et efficace des aides. « J’ai des informations, mais alors que je pense, je ne sais pas si c’est le cas, je devais être membre de ce comité, comme les autres maires de Kiawara, de Kidira, pour que nous puissions donner notre avis sur ce comité pour la répartition », a-t-il insisté.
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​Pour conclure, Cheikhna Camara a précisé que cette mise à l’écart concernait l’ensemble du dispositif d’aide, y compris l’assistance alimentaire. « Même de l’aide en riz ou autre qui s’est passée, mais moi en tout cas, maire de la commune de Ballou, on ne m’a pas impliqué dans le comité de soutien départemental de la gestion des inondations », a-t-il affirmé, soulignant une lacune sérieuse dans la coordination entre l’administration déconcentrée et les autorités locales.
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​Cette sortie médiatique met en lumière les frustrations des populations sinistrées face à la lenteur des promesses et soulève la question de la bonne gouvernance dans la gestion des catastrophes naturelles au niveau départemental, livre la RFM.Â
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