« Nous réagissons toujours, mais nous ne prévenons pas », a déploré Me Amadou Aly Kane. Selon lui, la solution ne réside pas uniquement dans l’installation de pompes ou la création de bassins de rétention, mais dans une approche nationale, intégrée et durable.
​L’avocat a dénoncé une dispersion des responsabilités entre les différentes entités impliquées. « La lutte contre les inondations est confiée au ministère de l’Hydraulique et à l’ONAS, alors que la Direction de la protection civile et le plan Orsec, censés piloter la gestion des risques, restent en retrait », a-t-il précisé.
​Pour l’invité du JDD, la gestion des inondations doit être l’affaire de tous, et non d’un seul ministère. Elle nécessite une collaboration étroite entre l’État, les collectivités locales, les services techniques, le secteur privé et les populations elles-mêmes.
​Pour Me Kane, »Certains quartiers n’auraient jamais dû être habités ». Il a insisté sur la nécessité d’associer les services d’aménagement du territoire avant toute délivrance de permis de construire pour éviter de reproduire les mêmes erreurs.
​Face à ce constat, l’avocat a proposé une réforme majeure : » Transformer la Direction de la protection civile en une Agence nationale de lutte contre les catastrophes, qu’elles soient d’origine climatique ou technologique. ​Cette nouvelle structure aurait pour mission d’anticiper les risques plutôt que de les subir. Ses actions s’orienteraient vers la cartographie des zones inondables, une planification urbaine concertée, l’élaboration de normes de construction adaptées et la sensibilisation des communautés », a-t-il réclamé.Â
​Secrétaire général par intérim du parti écologiste R3D, Me Kane a conclu.en soulignant la responsabilité envers les générations futures. Pour lui, le développement durable ne se limite pas à répondre aux besoins immédiats, mais à éviter de léguer un avenir marqué par la famine, les conflits fonciers et les catastrophes climatiques.
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