Sur le dossier épineux des inondations, Seydou Guèye a rejeté la tentation du gouvernement de rejeter l’entière responsabilité sur le régime précédent. Il a rappelé les origines structurelles de ce fléau, qui remontent à l’exode rural massif des années 1970, consécutif à une grande sécheresse, ayant poussé les populations à s’installer dans des zones inondables de Dakar.
L’ancien ministre a souligné les efforts « sans précédent » du Président Sall pour juguler le problème, notamment le Programme décennal de lutte contre les inondations, doté d’un budget de 766 milliards de FCFA sur 10 ans. Cependant, face à la complexité de l’urbanisme dakarois, il a affirmé qu' »une solution durable à ce fléau ne pourra pas être trouvée, même dans les dix années à venir », le qualifiant de « problème systémique ».
Interpellé sur la question de l’endettement, le responsable politique a fermement nié les allégations de « dettes cachées » révélées par les nouvelles autorités et attribuées au FMI. Selon lui, l’institution financière internationale a simplement pointé « un problème systémique dans la comptabilité publique » et non l’existence de dettes occultes. « Les autorités du pays ne peuvent contracter une dette sans que la Banque centrale n’en soit informée ni sans qu’il y ait une traçabilité », a-t-il défendu, estimant que le recours à la dette était indispensable pour gouverner.
Dans un même temps, il a affirmé que le régime actuel a contacté près de 5000 milliards de F Cfa depuis son installation « sans que les retombées ne soient encore visibles ».
Seydou Guèye est également monté au front sur les dossiers judiciaires et sécuritaires. Il a qualifié les arrestations récentes d’anciens ministres, comme Mansour Faye, de « vengeance » et de « justice des vainqueurs », estimant qu’aucune preuve n’avait été apportée contre eux.
Sur le plan sécuritaire, après l’attaque près de la frontière sénégalo-malienne, il a appelé les nouvelles autorités à renforcer la sécurité dans la zone, mais surtout à « privilégier le dialogue avec le Mali », rappelant le rôle actif joué par Macky Sall au sein de la CEDEAO dans la coordination de la lutte contre le djihadisme.
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