► Israël estime avoir « déjà retardé d’au moins deux ou trois ans la possibilité » pour l’Iran de disposer de la bombe atomique, a déclaré le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, dans un entretien au journal allemand Bild publié samedi, jugeant le résultat de l’offensive israélienne « très significatif ».  Le ministre iranien des Affaires étrangères a, de son côté, affirmé que son pays était prêt à « envisager » un retour à la diplomatie « une fois l’agression [israélienne] stoppée ».
 
► L’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne ont exhorté l’Iran à négocier « sans attendre l’arrêt des frappes » israéliennes, après une rencontre à Genève avec le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi. Les trois pays ont appelé Téhéran à « poursuivre les discussions avec les États-Unis » sur son programme nucléaire.
 
► Donald Trump a confirmé vendredi 20 juin qu’il prendrait une décision quant à une éventuelle participation américaine aux frappes lancées par Israël contre l’Iran au cours des deux prochaines semaines, « un maximum », a-t-il précisé. Ce samedi, des bombardiers furtifs B-2, capable de transporter des missiles GBU-57, ont traversé l’océan Pacifique.
 
► Plus de 722 personnes sont mortes et 2 546 ont été blessés en Iran, civils et militaires, depuis le 13 juin, selon l’ONG américaine Human Rights Activists News Agency (HRANA). De son côté, le ministère de la Santé iranien fait état de 430 morts et quelques 3 500 blessés. En Israël, 25 personnes ont été tuées. Ce samedi, la province du Khouzistan, au bord du golfe Persique, a été frappée selon toute vraisemblance. Un drone a par ailleurs touché un immeuble de Beit Shean.
 
► Une usine de fabrication de centrifugeuses a été touchée à Ispahan, troisième installation de ce type ciblée par les attaques israéliennes. « Nous connaissons bien cette installation. Il n’y avait aucune matière nucléaire sur ce site et, par conséquent, l’attaque n’aura aucune conséquence radiologique », a tenu à rassurer le secrétaire général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Grossi, au moment de confirmer l’information.
 
Les sirènes d’alerte retentissent dans le nord d’Israël
 
L’armée israélienne affirme avoir intercepté un drone iranien peu de temps après que les sirènes d’alerte aient une nouvelle fois retenti dans le nord du pays. De son côté, la radio d’État iranienne annonce le lancement d’une troisième vague d’attaques de drones contre l’État hébreu en moins de 24 heures.
 
Les Gardiens de la révolution iraniens annoncent le lancement de drones suicides en direction d’Israël
 
« Une vaste vague de drones d’attaque et de drones suicides se dirige depuis des heures vers leurs cibles stratégiques sur tout le territoire (israélien), du nord au sud », assure le porte-parole du Corps des Gardiens de la révolution islamique iranienne, Ali Mohammad Naini, cité par la télévision d’État.
 
En Turquie, pas encore de signe d’un exode massif des Iraniens
 
Depuis le début du conflit entre Israël et l’Iran, la Turquie voisine surveille de très près ses 560 kilomètres de frontière avec la République islamique, dans la crainte de voir arriver des flux massifs de réfugiés. Jusqu’ici, toutefois, les autorités turques assurent que le nombre de passages aux postes-frontières demeure stable, sans signe « d’activité anormale ». Une situation que confirment des ONG d’aide aux réfugiés en Turquie, ainsi que des Iraniens joints par notre correspondante à Ankara, Anne Andlauer.
 
Mustafa Azadi vit par exemple à Ourmia, ville iranienne située près des frontières avec l’Azerbaïdjan, l’Irak et la Turquie. Malgré dix jours de frappes israéliennes, ce journaliste assure ne constater aucun signe d’exode massif : « Et pourtant, dit-il, les Iraniens n’ont pas besoin de visa pour se rendre en Turquie. Mais pour l’instant, la plupart ne pensent pas à quitter leur pays. Regardez, Trump a dit d’évacuer Téhéran, et c’est comme s’il avait parlé dans le vide. Maintenant, il nous donne deux semaines. Beaucoup d’Iraniens n’y font pas attention. »
 
Ali Himmet, homme d’affaires iranien, vit à Istanbul. Originaire de Tabriz, il a l’habitude d’aider ses compatriotes à s’installer en Turquie ou à visiter le pays. Il assure ne pas recevoir plus d’appels que d’habitude. « Les gens en Iran essaient de continuer à vivre à peu près normalement, considère-t-il. Bien sûr que la situation génère du stress, des inquiétudes, qu’elle affecte les affaires, mais ce n’est pas pour autant que les Iraniens fuient à l’étranger. »
 
« J’ai suggéré à ma mère de quitter quelque temps Tabriz pour aller dans une autre ville, mais elle refuse, poursuit Ali. J’entends des bruits d’explosion quand je l’appelle, elle me dit qu’elle en a vu d’autres pendant la guerre avec l’Irak. Les Iraniens savent qu’un jour ou l’autre, Israël devra s’asseoir à la table et discuter. » Les autorités turques estiment toutefois que les arrivées d’Iraniens pourraient augmenter si le conflit s’intensifie, notamment en cas de participation américaine aux frappes lancées par Israël.
 
Des milliers de personnes se sont rassemblées à Bagdad en solidarité avec l’Iran (Al Jazeera)
 
Après l’appel de la plus haute autorité religieuse d’Irak, une marche s’est organisée dans la capitale, appelant le gouvernement central à empêcher Israël et ses alliés d’utiliser l’espace aérien et le sol irakiens pour attaquer d’autres pays. « Nous soutenons la position de notre grand dirigeant. Nous rejetons catégoriquement l’arrogance et l’agression. Nous gagnerons, si Dieu le veut, non seulement en Iran, mais aussi en Palestine, à Gaza, au Liban et en Syrie », a confié un manifestant à la chaîne qatarienne Al Jazeera.
 
Des responsables israéliens ont indiqué à l’administration Trump qu’ils ne souhaitaient pas attendre
 
Israël pourrait agir seul avant l’expiration du délai de deux semaines fixé par Donald Trump, ont indiqué deux sources à l’agence de presse Reuters. Proches du dossier, ces sources ayant requis l’anonymat ont indiqué qu’Israël avait fait part de ses préoccupations aux responsables de l’administration américaine jeudi dernier, lors d’un appel téléphonique qualifié de tendu. Au cours de l’appel, le vice-président J.D. Vance a affirmé que les États-Unis ne devraient pas être directement impliqués et a suggéré que les Israéliens allaient entraîner son pays dans la guerre. Le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, a également participé aux échanges.
 
 « C’est un rassemblement contraire aux directives de la défense passive »
 
Pas de manifestation ce samedi soir en Israël, les rassemblements de plus de trente personnes étant interdits en ces temps de guerre. Cependant, le mouvement de protestation et les forums des familles d’otages ont organisé des rencontres virtuelles en zoom, et des rassemblements en petit nombre ont eu lieu, notamment devant les domiciles de plusieurs ministres (voir également à 19h07).
 
Notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul, s’est rendu à l’un d’entre eux à Jérusalem. « Libérez-les maintenant », criaient sur place les membres du petit groupe de manifestants massés face à la résidence privée de Nir Barkat, ministre de l’Économie et ancien maire de Jérusalem. Des slogans pour le retour des otages ont retenti, des pancartes ont été brandies.
 
Margie Cohn est professeure de droit. « Notre but principal dans cette manifestation, a-t-elle confié, c’était de ne pas oublier les otages qu’il faut ramener. Des dizaines de gens sont venus et nous avons clamé les noms des otages. »
 
Très rapidement, la police est venue réclamer la dispersion du rassemblement en raison des risques d’attaques de missiles. « Shabbat Shalom à tous ! Ici l’officier de police Verdugone. C’est un rassemblement contraire aux directives de la défense passive, plus de trente personnes en période de guerre. Je décrète cette manifestation illégale », leur a-t-il dit.
 
Ailleurs à Jérusalem et dans d’autres villes israélienne la police a rapidement fait usage de la force pour disperser les manifestants. Plusieurs d’entre eux ont été interpellés.
 
Nouvelles frappes israéliennes enregistrées sur la zone de Chiraz, dans le sud de l’Iran
 
Israël a lancé des frappes sur la ville de Chiraz, qui abrite des bases militaires, déclenchant les systèmes de défense aérienne, selon des médias iraniens. « Les défenses aériennes de Chiraz ont été activées dans certaines zones de la ville pour lutter contre des cibles hostiles et des avions sionistes », rapporte l’agence de presse Mehr.
 
L’Iran affirme que le réacteur d’Arak visé jeudi par Israël était dédié à des activités médicales
 
Le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Mohammad Eslami, assure que le réacteur d’Arak visé il y a quelques jours par Israël était dédié aux domaines de la santé et de la médecine. « Les produits de l’installation d’Arak sont utilisés dans les secteurs de la santé et de la médecine. Vous ciblez un centre actif dans le domaine de la recherche sur les radiomédicaments », a-t-il dénoncé, à l’attention d’Israël, selon un communiqué officiel.

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