Je tiens à exprimer ma profonde inquiétude face à la situation incomprise et injuste de 35 jeunes magistrats de la promo 2022-2024 formés au Centre de Formation Judiciaire (CFJ), laissés sans titularisation ni affectation depuis bientôt 7 mois.

Le 28 février 2025, ces magistrats ont reçu leur parchemin au Palais de la République, des mains du Président Bassirou Diomaye Faye, à l’issue de deux années de formation rigoureuse. Cette cérémonie solennelle aurait dû marquer leur entrée dans le service public de la justice.

Et pourtant, depuis cette cérémonie officielle, ils demeurent au chômage technique, sans poste ni salaire, alors même que nos juridictions sont confrontées à un manque criant de personnel.

À cela s’ajoute la situation d’environ 50 magistrats expérimentés en détachement, qui attendent encore la réunion du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) pour être affectés.

Le Premier Ministre Ousmane SONKO avait affirmé devant l’hémicycle que le temps de la justice est le temps des hommes et que la justice doit être rendue au nom du peuple, avec célérité. Mais cette célérité ne saurait être atteinte si ceux qui doivent la garantir sont laissés pour compte.

Car comment parler de célérité de la justice, alors que ceux qui doivent la rendre sont bloqués et/ou oubliés ?
Comment évoquer une justice au nom du peuple, alors que des magistrats dûment formés et reconnus par les plus hautes autorités sont empêchés d’exercer ? 

Pendant ce temps, les tribunaux sont débordés, les retards s’accumulent, et les justiciables paient le prix de cette gestion chaotique.

Je considère que cette situation aggrave les dysfonctionnements du service public de la justice  et sape les efforts fournis par ces jeunes magistrats depuis leur réussite au concours à leur chômage technique.

Et c’est pourquoi que j’en appelle solennellement à la titularisation immédiate des 35 jeunes magistrats conformément aux dispositions de l’article 8 de la loi organique portant statut particulier des magistrats , à la fixation urgente de la date du prochain CSM pour affecter les magistrats en attente conformément aux dispositions de l’article 6 de la loi organique de 2017 sur le CSM et enfin, à un sursaut de responsabilité de la part de l’État.

La justice ne se rend pas sans magistrat.
La célérité de la justice commence par une volonté politique claire, respectueuse de ceux qui doivent la rendre.

Seydina Mouhamadou Malal DIALLO
Secrétaire Général du Collectif Noo Lank

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