La région de Kaolack affiche une incidence de pauvreté de 41,5 %, un chiffre bien au-dessus de la moyenne nationale estimée à 37,8 %, selon les résultats de l’enquête harmonisée sur les conditions de vie des ménages 2018-2019 de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD). L’annonce a été faite ce lundi, par Matar Sène, délégué général à la protection sociale et à la solidarité nationale, lors d’un atelier régional tenu à la Chambre de commerce de Kaolack.
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Ce constat alarmant place Kaolack parmi les régions les plus vulnérables du pays. « Ce tableau régional souligne la nécessité urgente de renforcer dans le Saloum les interventions de protection sociale », a souligné M. Sène, en appelant à des réponses concrètes pour améliorer l’accès aux services sociaux de base.
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Selon l’Aps qui rapporte l’information, la région accuse également un retard notable dans d’autres indicateurs sociaux. Le taux brut de préscolarisation y est de 11,8 %, contre 18,2 % à l’échelle nationale. Quant au taux d’alphabétisation, il plafonne « à 36,6 %, légèrement inférieur à la moyenne nationale (37,5 %), selon les données du cinquième Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH5). »
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Face à ces défis, l’État mise sur le Registre national unique (RNU) comme levier central de ciblage pour les programmes d’appui. À ce jour, plus de 542 000 ménages sont enregistrés au RNU, dont 79 103 dans la région de Kaolack. « La phase d’extension en cours devrait porter ce chiffre à plus d’un million de ménages », a indiqué Matar Sène.
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Les dispositifs déjà en place, tels que les mutuelles de santé, le plan Sésame, les cartes d’égalité des chances ou encore les programmes de nutrition, visent à améliorer la résilience des couches vulnérables. « L’accès aux soins de santé et le renforcement de la résilience doivent être prioritaires dans cette région stratégique », a plaidé le délégué général.
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Présidée par l’adjoint au gouverneur chargé du développement, Mamadou Habib Kamara, la rencontre visait à renforcer les capacités des acteurs de la protection sociale pour une meilleure coordination des interventions sur le terrain. Un pas supplémentaire dans l’engagement du gouvernement à faire de la protection sociale un pilier du développement territorial.
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