​Les violences basées sur le genre (VBG) persistent à un niveau alarmant dans la région de Kaolack. Selon Birahim Fall, point focal du CDPE (Centre de Documentation et de Protection de l’Enfant), la fréquence des VBG dans la région est « trop élevée ». Les structures d’aide rapportent des cas quotidiens, concernant des enfants, des femmes et même des jeunes garçons.

​« Il ne se passe pas une journée, ou bien des heures, je dirais même des minutes, sans que nous acteurs, en tant que structure compétente, qu’on porte à notre connaissance des enfants, des femmes qui sont victimes de violences, même des jeunes garçons. Que ce soit des violences faites aux femmes, des violences exercées sur les enfants, aussi bien dans le cadre familial, au niveau communautaire, à l’école, mais également au niveau même étatique », a déclaré M. Fall lors d’un atelier de renforcement des capacités.
 
​Selon Emédia, ces violences couvrent divers cadres à savoir : familial, communautaire, scolaire et même étatique et ont de graves conséquences sur la santé mentale des victimes. M. Fall a mis en souligné l’impact psychologique, notamment « la déscolarisation et les troubles du sommeil chez les enfants victimes de violences, en particulier sexuelles », insistant sur le fait qu’« il n’y a pas de santé, sans santé mentale».
 
​Face à ce fléau, l’Association Sénégalaise pour le bien-être des populations (ASBEP), en partenariat avec Enabel (l’Agence belge de développement), a organisé un atelier à Kaolack. L’objectif était de renforcer les capacités des acteurs communautaires, leaders, jeunes et femmes, afin de mieux lutter contre les VBG.
 
​Les participants s’accordent à dire que la sensibilisation et la formation sont des stratégies très efficaces. L’ASBEP estime que « la sensibilisation est un processus continu et indispensable pour espérer stabiliser les statistiques. Chaque jour, je pense qu’il n’est pas de trop de sensibiliser davantage. Donc pour stabiliser les statistiques, vraiment je pense que c’est un peu difficile, mais dans ce cadre de formation, de sensibilisation, on lutte contre tout ce qui est violences ».
 
​Un point crucial soulevé par Birahim Fall concerne le manque de vulgarisation de la loi portant criminalisation du viol et de la pédophilie. L’adoption de cette loi est considérée comme un pas en avant, mais son impact est limité si elle n’est pas largement connue et comprise par la population. « Quand on a voté la loi et que la loi a été mise en vigueur, mais l’État n’a pas mis un mécanisme pour vulgariser davantage la loi. Il manque n’est-ce pas de vulgarisation, n’est-ce pas que la loi à l’échelle nationale est problématique ».

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