Selon le docteur Sarita Sukhija, directrice de la clinique Myra, à Nairobi, l’enfant a été conçu selon un contrat standard de GPA. Le sperme a été fourni par le père, l’ovule par une donneuse issue de la communauté indienne et la mère porteuse choisie par la clinique. « Ce contrat est crucial », explique maître Erastus Njaga, avocat en droit de la famille.
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Au Kenya, aucune loi n’encadre la GPA. C’est un contrat de droit privé qui en détermine les termes et conditions. La mère porteuse renonce ensuite à ses droits parentaux et le couple adopte l’enfant. « Dans le contrat, les clients peuvent demander que l’enfant soit issu d’un certain groupe pour qu’il leur ressemble », poursuit maître Njaga.
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Un vide judiciaire
Le docteur Sukhija refuse de transmettre ce document à la justice, arguant qu’il contient des données médicales privées. Compte tenu du vide judiciaire, la police elle-même a du mal à qualifier les faits. Lorsqu’elle convoque la gynécologue pour une audition, elle est d’abord soupçonnée du « délit de tricherie » pour finalement être accusée de « trafic d’enfants. »
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La Haute Cour de Nairobi a rejeté ces charges la semaine passée. Le docteur Sukhija sera entendue par l’ordre des médecins kényans.
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