Poursuivi pour trahison dans son pays, l’opposant ougandais Kizza Besigye a décidé de se lancer dans une nouvelle bataille judiciaire en déposant plainte pour « arrestation illégale » et « violation de l’intégrité territoriale du Kenya » devant la Haute Cour kényane. Objectif: contester son arrestation à Nairobi en novembre dernier, puis son extradition vers l’Ouganda.
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Selon leur déposition, le matin du 16 novembre 2024, Kizza Besigye et son assistant, Obeid Lutale, ont été enlevés « illégalement et violemment » sur le territoire kényan par « huit hommes en civil armés de mitraillettes » qui se sont présentés à eux comme étant des policiers kényans et qui les ont conduits jusqu’en Ouganda, mais qui se sont révélés être des agents ougandais.
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Peine capitale
« Le pouvoir d’arrestation au Kenya appartient exclusivement à la police kenyane », affirme dans son dépôt de plainte Me James Wa Njeri, l’avocat de Kizza Besigye, qui dénonce l’illégalité de l’interpellation de son client. « Le transférer du Kenya vers l’Ouganda pour l’y juger pour des crimes commis au Kenya est absurde », poursuit celui-ci.
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Après avoir longtemps nié son implication dans l’affaire, le Kenya a changé de position au mois de mai dernier. Invoquant un « partenariat sécuritaire » avec l’Ouganda, le ministre kenyan des Affaires étrangères, Musalia Mudavadi, avait alors fini par reconnaître que son pays y était mêlé. Incarcéré depuis six mois, Kizza Besigye est accusé de trahison, un crime passible de la peine capitale en Ouganda.
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