Le Comité scientifique des gardiens des rites et traditions du Kankourang salue hautement l’esprit et la promptitude qui ont guidé le ministre de la Culture dans son récent communiqué.
Dans un communiqué rendu public ce 25 septembre, le Comité précise que cette réaction rapide et équilibrée, le ministre a su rappeler à la « communauté ses responsabilités et témoigner de son engagement en faveur de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’humanité ».
« Nous tenons à rappeler qu’à Kolda, les actes de vandalisme constatés dans certaines circonstances ne sauraient en aucun cas être liés aux sorties du Kankourang », regrettent les gardiens des rites.
Ils rappellent que ce dernier, reconnu par l’UNESCO par la Convention de 2003, demeure avant tout une « institution éducative, spirituelle et culturelle qui incarne l’ordre, la protection et la cohésion sociale ».
Assimiler ces dérives à l’expression du Kankourang constitue, selon eux, une « confusion regrettable » et une « atteinte grave à l’essence même de cette tradition sacrée ». Le Comité appelle donc l’opinion nationale et internationale à faire la part des choses et à protéger la dignité du Kankourang contre toute forme de profanation ou de détournement.
Le Comité scientifique magnifie « l’esprit de management » et la « compréhension » du ministre, qui, dit-il, a su aborder cette « question sensible avec lucidité et sérénité ».
Cette approche constructive doit, selon le Comité, servir de cadre pour renforcer la collaboration entre les autorités et les communautés gardiennes de ce rite.
Enfin, le Comité s’engage à tout mettre en œuvre pour que les manifestations culturelles du Kankourang se déroulent dans la paix, la discipline et le respect mutuel.
Les gardiens des rites invitent le ministre de la Culture à initier une concertation nationale inclusive en vue de l’adoption d’une Charte du Kankourang. « Ce document constituera un instrument de référence pour assurer la protection, la valorisation et la transmission fidèle de ce patrimoine aux générations futures », soulignent-t-ils.
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