Il s’agit de la seconde dégradation réalisée par Moody’s depuis le début de l’année pour la dette sénégalaise, après un abaissement, de deux crans, en février dernier.
L’agence justifie cette décision par « l’augmentation des risques concernant la trajectoire d’endettement et des liquidités disponibles depuis notre précédente évaluation ».
En particulier le niveau d’endettement du pays qui « complique l’ajustement budgétaire » alors que « les progrès plus lents qu’attendus dans la mise en place d’un programme d’aide avec le FMI » obligent le gouvernement à « s’appuyer sur un marché financier régional comparativement plus cher, qui augmente les risques de manque de liquidités et détériore ses capacités d’endettement ».
Dakar est confronté à une situation économique préoccupante, avec un déficit budgétaire de 14% et un encours de dette publique représentant 119% du PIB.
Les autorités au pouvoir depuis 2024 accusent le précédent gouvernement du président Macky Sall (2012-2024) d’avoir dissimulé les vrais chiffres sur des indicateurs clés comme la dette publique et le déficit budgétaire.
Le Fonds monétaire international (FMI) a confirmé « des déclarations erronées significatives des déficits budgétaires et de la dette publique sur la période 2019–2023 ».
Depuis, les décaissements du Fonds ont été suspendus en attendant d’obtenir des réponses et des engagements de la part des nouvelles autorités afin que cette dissimulation d’indicateurs alléguée ne se reproduise pas à l’avenir.
Au début du mois, la directrice générale du Fonds, Kristalina Georgieva, a cependant ouvert la voie à un programme d’aide, saluant la volonté les efforts de transparence du gouvernement sénégalais et « la demande officielle de la part du Sénégal en faveur d’un nouveau programme d’aide ».
Les négociations devraient se dérouler durant les réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale, qui débutent mardi à Washington.
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