Depuis le début de la guerre au Soudan, en avril 2023, le président du Conseil de souveraineté et chef de l’armée, Abdel Fattah al-Burhan, a annoncé l’ouverture des inscriptions pour les volontaires souhaitant rejoindre les forces armées. Dans ce contexte, plusieurs milices islamistes et organisations radicales ont proposé leur soutien à l’armée dans son affrontement avec les Forces de soutien rapide (FSR).

Alliances militaires et perspectives politiques

Al-Burhan a indiqué que les groupes armés collaborant avec l’armée pourraient participer au futur politique du pays. En février, cité par Sudan Tribune, il a affirmé : « Toutes les organisations et tous les combattants sont partenaires de tout projet politique futur ». Selon ses déclarations, cela inclut les milices engagées aux côtés de l’armée, les mobilisés civils et « toute personne ayant pris les armes ».

Certains mouvements islamistes, proches des Frères musulmans, s’appuient également sur l’« Accord de Djouba », qui prévoit 25 % de sièges au gouvernement, et considèrent cette disposition comme une reconnaissance supplémentaire de leur rôle dans le conflit.

Critiques et inquiétudes

Des organisations de défense des droits humains, dont l’Observatoire national soudanais, affirment avoir documenté des abus imputés à des groupes combattant aux côtés de l’armée, notamment la Katiba al-Baraa ibn Malik. Les accusations portent sur des exécutions sommaires et des déplacements forcés de populations dans certaines villes sous contrôle militaire.

Face à cela, des forces civiles soudanaises, regroupées autour de la coalition Tahalluf Sumoud et du Mouvement populaire – Courant révolutionnaire démocratique, demandent l’exclusion de ces groupes du futur politique. Leur porte-parole, Nizar Youssef, a soutenu l’appel à classer le Parti du congrès national et le Mouvement islamique parmi les organisations terroristes et à engager des poursuites pour leur responsabilité présumée dans l’embrasement de la guerre et l’échec des initiatives de paix.

Impacts régionaux

Plusieurs analystes estiment que le conflit pourrait accroître la présence de groupes djihadistes au Soudan et favoriser des circulations transfrontalières vers d’autres pays de la région. Selon le site Hafryat, certaines katibas djihadistes, mieux organisées et équipées, ont renforcé leur implantation depuis le déclenchement de la guerre. La Katiba al-Baraa ibn Malik aurait annoncé sa transformation en corps d’armée et revendiqué environ 35 000 combattants.

Ce développement inquiète d’autant plus que, dans d’autres pays comme le Mali, des groupes affiliés à Al-Qaïda ou à Daech, tels que le Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), poursuivent leurs opérations. En mai dernier, ce groupe a revendiqué une attaque contre un camp militaire à Mopti, ayant causé la mort de quarante soldats maliens.

En avril, l’Observatoire national soudanais des droits de l’homme a également diffusé des vidéos montrant des exécutions attribuées à la Katiba al-Baraa à Khartoum, après la prise de certains quartiers par l’armée.

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