Sous la médiation de la Turquie, le Premier ministre libyen Abdelhamid Dbeibah et la Force Radaa ont conclu, samedi 13 septembre, un accord préliminaire à Tripoli, selon un responsable et des médias locaux cités par l’AFP. Cette milice – qui contrôle l’est de la capitale libyenne, l’aéroport de Mitiga, mais également des prisons et des centres de détention – compte parmi les plus puissantes du pays. Elle avait notamment été au cœur des tensions qui ont secoué la Libye ces derniers mois.

L’accord conclu entre le chef du gouvernement libyen et la Force Radaa prévoit plusieurs mesures, en particulier la restitution de l’aéroport de Mitiga au ministère de la Défense et une gestion unifiée des quatre aéroports de l’ouest libyen, le placement de certaines prisons contrôlées par la milice sous l’autorité du procureur général, et le remplacement de l’actuel chef de la police judiciaire, Osama Najim, recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerres et crimes contre l’humanité.
« L’accord en lui-même, je ne le trouve pas particulièrement important. Il ne résout rien parce que, au fond, ce ne sont pas des arrangements sécuritaires qui perturbent Tripoli, la capitale libyenne, mais bien des problèmes politiques », estime l’analyste Jalel Harchaoui.

Pour lui, sa signature permet, entre autres, d’écarter le risque imminent d’un affrontement direct entre les forces de Tripoli et la Force Radaa, notamment autour du complexe stratégique de Mitiga. Cette signature montre que la Turquie, sous la médiation de laquelle il a été conclu, n’affiche plus le même soutien indéfectible au Premier ministre libyen. Désormais, ajoute-t-il, Ankara cherche aussi à ménager le camp Haftar qui contrôle l’est libyen.

Il n’en demeure pas moins que l’édifice reste fragile pour deux raisons : d’abord parce qu’au sein même de la Force Radaa, des divisions existent entre factions favorables et factions opposées à cet accord ainsi qu’à celui qui le porte, le chef du groupe armé Abderraouf Kara; ensuite parce que le compromis ne règle pas tout : d’autres milices contrôlent en effet des pans entiers de Tripoli et de ses environs comme la localité de Zawiya.

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