Le groupe jihadiste Boko Haram et son rival du groupe l’État Islamique en Afrique de l’Ouest ont intensifié leurs opérations ces dernières semaines, alors qu’ils avaient perdu du terrain ces dernières années. Leurs tactiques de combat ont aussi évolué, avec l’usage de drones et le retour des engins explosifs, utilisés notamment le long des routes.
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Résultat : en début de semaine, 26 personnes ont perdu la vie lorsque le minibus, à bord duquel elles circulaient, a sauté sur une mine artisanale dans l’État de Borno.
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Dans ce contexte, les gouverneurs du Nord-Est estiment que la stratégie de l’armée n’est plus la bonne. Dans leur communiqué, ils recommandent « une approche multidimensionnelle » du problème – en insistant sur l’éducation et l’emploi des jeunes pour lutter contre la pauvreté.
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« Le mauvais état du réseau routier contribue aussi à l’insécurité », notent les gouverneurs, qui regrettent « l’abandon de certains projets » pourtant essentiels pour désenclaver les communautés et permettre leur développement.
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Même s’ils ne le mentionnent pas dans leur communiqué, on sait aussi que la Force multinationale mixte est affaiblie depuis le départ du Niger au mois de mars. Cela perturbe les patrouilles transfrontalières et le partage de renseignement entre membres de cette instance créée entre le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Tchad pour lutter contre les jihadistes autour du lac Tchad.
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