En Ouganda, le NUP voulait lancer une « campagne de vote de protestation », appelant notamment les jeunes à voter contre le gouvernement en vue des élections générales de l’an prochain et à défendre leurs droits démocratiques. Une activité qualifiée « d’illégale » par la police, au nom de la sécurité publique.Enoch Barata, cadre du parti au pouvoir, le NRM, soutient l’intervention des forces de l’ordre. « Le NUP s’est habitué à provoquer des violences, à bloquer des routes et à semer le chaos parmi la population. Il faut à un moment faire la distinction entre les droits civiques, politiques et la pure criminalité ».
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Des accusations rejetées par David Lewis Rubongoya, secrétaire général du NUP. « À chaque fois que nous organisons nos activités, elles sont toujours pacifiques jusqu’à ce que la police arrive et commence à tirer pour bloquer nos actions politiques. Aujourd’hui, le chef de la sécurité de notre président est porté disparu depuis trois jours. Il a été enlevé par l’armée, sous les caméras, mais la police nie le détenir ».
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L’opposition dénonce des disparitions
L’opposition dénonce une série d’enlèvements ciblés, pointant la disparition de plus de 2 000 militants depuis 2021, au moment de la dernière élection présidentielle. Dix-huit d’entre eux restent introuvables selon le NUP. Le pouvoir, lui, accuse le NUP d’instrumentaliser les violences pour se poser en victime à l’image d’Enoch Barata. « Encore une fois, nous voyons que le NUP dénonce des enlèvements, mais il s’avère ensuite qu’il s’agissait d’auto-enlèvements pour obtenir des rétombées politiques. Cette affaire doit être élucidée ». Pendant que l’opposition dénonce la répression, le NRM poursuit ses élections internes : plus de deux millions de responsables doivent être élus le 6 mai prochain, en vue des scrutins locaux de juin.
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