Â
Réunis autour de leur secrétaire général, Cheikh Sadibou Diagne Gueye, les syndicalistes ont vivement critiqué un pacte qu’ils estiment taillé sur mesure pour le secteur public. « Nous avons demandé que ce texte soit renommé Pacte de stabilité sociale du secteur public, car il ne prend pas en compte nos revendications », a affirmé M. Gueye, cité par le journal « Tribune » dans son édition de ce vendredi.
Â
Les travailleurs des industries alimentaires ont décidé de boycotter la rencontre prévue à Keur Madia, dans la région de Diourbel, pour marquer leur désapprobation. « Nous avons signifié que nous ne participerons pas à cette rencontre. Nous ne sommes pas concernés par ce pacte », a insisté le secrétaire général.
Â
Le syndicat reproche également aux centrales syndicales de ne pas avoir déposé de préavis de grève malgré leurs demandes, un signe, selon eux, de la « surdité des autorités » face aux doléances des salariés du privé. « Si rien n’est fait, nous n’excluons pas de recourir à la grève », a averti Cheikh Sadibou Diagne Gueye.
Â
Ces déclarations ont été faites en marge d’un sit-in organisé par les employés de l’entreprise Patisen, qui réclament de meilleurs salaires, une couverture médicale intégrale et la amélioration de conditions de travail jugées « éprouvantes ». Le délégué du personnel, Madior Dia, a lancé un ultimatum de 48 heures à la direction, avertissant : « Passé ce délai, nous passerons à la vitesse supérieure ».
Â
Cette défection illustre les premières fissures dans le pacte social, censé rassembler l’État et les partenaires sociaux autour d’une vision commune de la stabilité et de la croissance.
Lire l’article original ici.