La cérémonie, marquée par des chants, des danses et des prières de reconnaissance, a surtout été l’occasion pour le chef du village, Joseph Sanka, de lancer un cri du cœur. Face aux nombreux défis que rencontrent ses administrés depuis leur retour, il a plaidé pour un renforcement urgent des infrastructures sociales de base.
« En cette période de l’année, les puits traditionnels s’assèchent. Nos populations peinent à trouver de l’eau potable. Il nous faut un mini-forage pour garantir un approvisionnement régulier en eau de qualité », a-t-il déclaré avec insistance.
L’accès à l’eau n’est pas le seul problème que rencontrent les habitants de Bindaba Mankagne. L’électricité fait également cruellement défaut, compromettant la sécurité des familles, particulièrement la nuit. « L’éclairage public, c’est aussi une question de sécurité, surtout dans un village frontalier comme le nôtre », a souligné le chef du village.
Malgré ces manques, Joseph Sanka a tenu à saluer les efforts déployés par l’État et ses partenaires. Il a exprimé sa gratitude envers les différents acteurs ayant facilité le retour des populations et leur réinsertion progressive dans leurs terres d’origine. « Nous avons retrouvé nos maisons, nos champs, nos racines. Cela n’aurait pas été possible sans un engagement fort de l’État, de ses partenaires et de toutes les parties prenantes du processus de paix en Casamance », a-t-il affirmé.
Il a décerné une mention spéciale aux institutions et ONG impliquées dans le programme d’accompagnement, réaffirmant que la paix et le développement doivent aller de pair pour garantir un avenir stable à Bindaba Mankagne.
Un an après, le retour est une réalité. Mais pour que ce retour soit durable, les habitants ont besoin d’un soutien accru pour reconstruire leur quotidien. Le message de Bindaba Mankagne est clair : la paix ne suffit pas, elle doit s’accompagner de progrès.
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