Des villages entiers sous l’eau, des ponts emportés, des milliers de têtes de bétails noyées, des survivants hagards qui ont tout perdu en quelques minutes… Les images qui parviennent du Pakistan rappellent celles de 2022, quand une catastrophe similaire avait fait plus de 1 700 morts et provoqué le déplacement de 8 millions de Pakistanais. « On n’en est pas encore là », tempère Farid Abdulkadir Aiywar, responsable de la Fédération de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge au Pakistan.
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Si le bilan est lourd, il aurait pu être bien pire. « Beaucoup de choses ont été faites pour prévenir la catastrophe », souligne Farid Abdulkadir Aiywar. La province du Pendjab, où vit la moitié des 250 millions de Pakistanais, est la plus durement touchée. « Quand on voit la quantité énorme d’eau qui est tombée, ce n’est pas pour minimiser ce qui s’est passé – 884 morts, c’est beaucoup – on aurait pu avoir encore plus de victimes », insiste-t-il.
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Le rôle aggravant du changement climatique
Ces pluies torrentielles coïncident avec la saison de la mousson, mais le changement climatique amplifie leur intensité, explique Clare Nullis, de l’Organisation météorologique mondiale : « Pour chaque degré de réchauffement en plus, l’atmosphère contient 7 % d’humidité en plus. Cela veut dire que quand il pleut, il pleut plus fort et qu’il y a plus de risque d’inondations ».
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Les prévisions météo ne sont pas rassurantes. De nouvelles crues soudaines pourraient survenir dans les prochains jours, y compris dans la capitale Islamabad.
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