Me Ibrahima Diaw, président du parti Union pour le développement « Dëggu Ligueyyal Askaan Wii », a exprimé ses vives préoccupations concernant un « malaise à la tête de l’exécution sur la séparation des pouvoirs » et un « manque de coordination gouvernemental ». Invité de l’émission « Jury du Dimanche » sur Iradio, ce 27 juillet, Me Diaw n’a pas mâché ses mots sur plusieurs sujets brûlants de l’actualité sénégalaise.
« Le président de la République Bassirou Diomaye Fayea dit qu’il n’y a pas de problème entre lui et son Premier ministre, Ousmane Sonko. C’est son ami. Il n’y a pas de problème à ça. J’ai vu qu’après ses déclarations, le Président est allé en voyage officiel, le PM l’a accompagné. Moi je trouve qu’il n’y a pas de problème. Maintenant, cette considération crypto-personnelle ne doit pas intervenir dans la gestion de l’État. Le président de la République, c’est lui qui nomme et qui définit la politique de la nation », a affirmé Me Ibrahima Diaw.
L’avocat a ensuite pointé du doigt un manque criard de coordination au sein de l’équipe gouvernementale, illustrant son propos par les prises de position des ministres.
« J’ai entendu le ministre de l’agriculture. Il nous parle de ferme comme s’il comparait et amenait les Sénégalais à mettre un programme comme ce qui se passe en Europe, au Canada, etc. J’ai entendu le ministre de l’Éducation nationale dire qu’il va changer le curricula, je ne sais pas de l’enseignement. On ne peut pas aujourd’hui voir chaque ministre venir avec son programme, on dirait qu’il manque de coordination », a-t-il déploré.
Le Secrétariat exécutif national de l’Union pour le développement a également abordé la question de la grève des travailleurs de la justice. L’avocat a rappelé les règles encadrant les réquisitions en cas de grève : « Quand il y a un mouvement de grève, l’État peut réquisitionner des gens pour faire exercer le service minimum. Ces réquisitions doivent être motivées et limitées dans le temps. Parce que, si on ne motive pas une réquisition et si on ne limite pas, on va à l’encontre du droit de grève».
Concernant la situation des prisons sénégalaises, Me Ibrahima Diaw a reconnu des améliorations notables, tout en soulignant que des défis majeurs persistent, notamment celui de la surpopulation carcérale.
Lire l’article original ici.