Une décision bien entendue acceptée par le président. « Militantes et militants du MCU, mes très chers compatriotes, je ne saurais comment vous exprimer toute la gratitude que me cause le renouvellement de votre confiance. Je suis profondément pénétré de la gravité du devoir qui m’incombe, et vous pouvez croire que je n’y faillirai pas », a notamment déclaré le chef de l’État à la tribune, après avoir symboliquement reçu le drapeau centrafricain et une colombe.
« Je mettrai en place, pour cette victoire prochaine, une direction nationale de campagne qui se fera l’écho de ma profession de foi pour remporter une victoire retentissante à la présidentielle de 2025 », a-t-il poursuivi, ajoutant que son « « oui » [à une nouvelle candidature] est sans appel : il est le fruit d’une décision que j’ai prise conformément à ma conscience et à la Constitution […]. Je tiens à remercier tous les militantes et militants du MCU pour cette confiance et cet engagement renouvelés ».
Alors qu’il achève son second quinquennat, Faustin-Archange Touadéra est en mesure de se représenter à la magistrature suprême à la suite de l’adoption d’une nouvelle Constitution entrée en vigueur le 30 août 2023 qui a porté le mandat présidentiel de cinq à sept ans et qui l’a surtout rendu non plus renouvelable une seule fois seulement mais indéfiniment.
Le MCU en ordre de bataille
« La candidature de [Faustin-Archange] Touadéra est sans surprise […] et illégale. [Non seulement] il va aller à des élections auxquelles il n’a pas droit, mais surtout de manière exclusive [puisqu’il] a décidé qui doit être candidat, qui ne doit pas l’être », réagit pour sa part Crépin Mboli-Goumba, membre du parti d’opposition Bloc Républicain pour la défense de la Constitution (BRDC). Mais « nous en avons connu d’autres, poursuit-il. Il y a eu dans ce pays un empereur qui s’est d’abord déclaré président à vie. Il y a eu la dictature. Il y a eu le retour au multipartisme. Et pendant le multipartisme, la volonté de rester au pouvoir. On a eu tout ce qu’on peut imaginer comme péripéties ! ».
Alors que des élections législatives seront organisées en même temps que le scrutin présidentiel, 94 candidats à la députation ont également été investis lors du congrès du MCU, ce qui fait dire à Blaise Didacien Kossimatchi, l’un des cadres de la formation, que celle-ci est désormais en ordre de bataille. « Notre stratégie consiste maintenant à faire ce qu’on appelle la multiplication et l’addition. Nous ne prônons pas la division dans notre camp. Nous allons commencer à réorganiser les organes du parti, à redynamiser ses cellules ainsi que toutes les associations qui soutiennent le chef de l’État pour gagner ces élections dès le premier tour », a-t-il lancé.
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