La rencontre avait pour objectif principal la restitution de travaux de recherche portant sur une problématique cruciale pour les systèmes éducatifs africains : l’entrée et le maintien dans le métier d’enseignant.
Le Secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale du Sénégal, Papa Malick Ndao, a exprimé la fierté du choix du Sénégal, comme pays hôte. « C’est un honneur pour le Sénégal de recevoir 26 autres pays africains francophones avec qui il partage l’espace francophone, d’accueillir ce séminaire », a-t-il déclaré.
Le choix de la date n’était pas anodin, coïncidant avec l’hommage national rendu à Amadou Mahtar Mbow, ancien Directeur Général de l’UNESCO et ancien ministre de l’Éducation nationale. M. Ndao a salué la pertinence de ce timing : « Ça nous permet, nous aussi, de décliner notre expérience par rapport à la fonction enseignante et toutes les problématiques qui en découlent».
Interrogé sur le déficit criard de professeurs, particulièrement dans les matières scientifiques, le Secrétaire général s’est voulu rassurant. Il a affirmé que le ministère a saisi ce problème « à bras-le-corps ».
« À la sortie du Conseil Interministériel tenu le 3 octobre dernier, des instructions très claires ont été données pour résorber ce déficit. C’est dans ce cadre qu’un important lot de 4 000 enseignants, issus des écoles de formation comme les CRPE et la FASTEF, a déjà été déployé », a-t-il précisé.
Optimiste pour la suite, M. Ndao a ajouté : « Nous sommes en train de résorber ce gap et nous envisageons, dans les prochaines années, de le résorber définitivement. »
Sabine Lopez, Directrice des projets à l’AUF, a salué la tenue de ce séminaire à Dakar. Elle a insisté sur la richesse des participants : « Nous recevons des acteurs politiques de très haut rang, des chercheurs, des praticiens, des enseignants, la société civile… »
Mme Lopez a énuméré les grands défis abordés par le programme « APPRENDRE », dont l’attractivité du métier, la formation initiale et continue, et l’adaptation des structures face aux transitions numériques et climatiques. Elle a martelé un principe fondamental : « L’éducation, c’est la base du développement économique ».
En conclusion, elle a souligné que l’objectif du séminaire n’était pas de « gérer tous les problèmes du monde en deux jours », mais de « partager les pistes possibles » et de « mettre en valeur les expériences locales, régionales » pour trouver des solutions concrètes et durables aux défis éducatifs.
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