​Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République du Mali a réagi fermement à la décision unilatérale des États-Unis d’Amérique d’instaurer un programme pilote de caution de visa pour certains de ses ressortissants. En application du principe de réciprocité, le Mali a annoncé la mise en place d’un programme de visa identique pour les citoyens américains.
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​Le programme américain, qui prendra effet à partir du 23 octobre 2025, exige des ressortissants maliens éligibles pour un visa d’affaires ou de tourisme (types B-1/B-2) le versement d’une caution de cinq mille (5 000) ou dix mille (10 000) dollars américains pour l’obtention de leur visa.
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Tout en prenant acte de cette mesure, le ministère malien « déplore la décision unilatérale du Gouvernement américain qui porte atteinte aux dispositions de l’Accord relatif à l’institution du visa de longue durée à entrées multiples entre les deux États, entré en vigueur le 14 avril 2005 ».
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​Face à ce durcissement des conditions d’entrée pour ses citoyens, Bamako a décidé d’appliquer la réciprocité en créant un programme de visa miroir. Ce dispositif imposera aux ressortissants américains sollicitant un visa pour le Mali les mêmes conditions et exigences que celles désormais appliquées aux citoyens maliens.
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​Le ministère a tenu à rappeler que le Mali a toujours fait preuve d’une collaboration constructive avec les États-Unis en matière de lutte contre l’immigration irrégulière, soulignant que cette coopération s’est toujours faite « dans le respect du droit et de la dignité humaine ».
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​Malgré ce différend, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale réaffirme, l’engagement du Gouvernement du Mali à œuvrer pour le maintien et la promotion de « relations de coopération fructueuses avec les États-Unis d’Amérique dans le cadre du dialogue et du respect mutuel », lit-on dans le communiqué parvenu à PressAfrik.
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​Cette annonce marque une nouvelle étape dans les relations diplomatiques entre les deux pays et pourrait avoir des répercussions significatives sur la circulation des personnes entre le Mali et les États-Unis.
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