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S’adressant ensuite à la nouvelle équipe, il a fixé une ligne de conduite stricte : « Ce gouvernement ne sera pas un gouvernement de villégiature. C’est un gouvernement de travail, d’engagement. Je demanderai à chaque ministre de donner le meilleur de lui-même pour travailler 7 jours sur 7 et 20 heures sur 24. Le Président de la République lui-même me soumet à ces mêmes exigences en tant que Premier ministre. C’est un gouvernement de travail, d’engagement. Comme je l’ai toujours fait à la tête de ce gouvernement, depuis qu’on est aux affaires, je serai intransigeant et très exigeant. »
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La nouvelle architecture gouvernementale illustre une volonté de rationalisation et de recentrage autour des priorités nationales. La justice, placée désormais « au sommet de la hiérarchie gouvernementale, juste après le Premier ministre », devient le premier levier de réformes. « Nous veillerons à ce que, aussi bien en termes de réformes à faire qu’en termes de fonctionnement quotidien, cet outil se réconcilie avec les Sénégalais et reconquiert la confiance de l’ensemble des citoyens », a insisté Ousmane Sonko.
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L’emploi figure également au cœur de la nouvelle stratégie. Conscient que la question de l’insertion professionnelle reste une préoccupation majeure de la jeunesse, le Premier ministre a annoncé la création d’un portefeuille spécifique confié à Moussa Fadjik Sarri, qui associe emploi, formation professionnelle et technique.
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 D’après lui, il s’agit de mettre en synergie deux leviers complémentaires pour répondre aux attentes sociales.
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Autre nouveauté, la transformation du ministère des Pêches en « Ministère des Pêches et de l’Économie maritime ». Ousmane Sonko a justifié ce choix en expliquant que « les mers et les fleuves permettent de développer un ensemble d’activités économiques et commerciales au-delà de la pêche », et qu’ils doivent devenir un moteur de croissance.Â
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Selon lui, cette orientation s’inscrit dans une vision plus large d’industrialisation et de valorisation des ressources naturelles.
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Concernant les infrastructures, le Premier ministre a dénoncé « l’émiettement » qui prévalait jusque-là , chaque ministère disposant de ses propres directions techniques. « Cet éclatement a affaibli la qualité d’exécution et miné la transparence », a-t-il déploré.
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 En conséquence, il a annoncé une centralisation accrue pour garantir une meilleure maîtrise des projets.
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La culture, qualifiée de « fin de toute œuvre de développement » en reprenant Léopold Sédar Senghor, a été rattachée à l’artisanat et au tourisme. L’objectif est de renforcer les synergies entre industries créatives, patrimoine culturel et développement économique, afin de faire de ce secteur un pilier de l’économie nationale.
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La communication gouvernementale bénéficie, elle aussi, d’une innovation majeure. Pour la première fois, un secrétaire d’État a été désigné pour porter exclusivement la parole du gouvernement et assurer les relations avec les institutions, en particulier l’Assemblée nationale. « Quelle que soit la qualité de l’action gouvernementale, elle ne peut avoir de pertinence que par la communication qui l’accompagne », a rappelé Ousmane Sonko.
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Au-delà de la réorganisation des portefeuilles, le Premier ministre a souligné la philosophie qui guide cette équipe : transparence, efficacité et centralité des politiques publiques. « Nous avons voulu bâtir un gouvernement qui reflète nos priorités : justice, emploi, agriculture, pêche, ressources extractives, industrialisation, infrastructures et culture », a-t-il affirmé.
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Ce remaniement intervient dans un contexte où les attentes de la population sont fortes, tant sur le plan social qu’économique. Ousmane Sonko a reconnu la lourde responsabilité qui pèse sur son équipe : « Je suis sûr que cette équipe sera à la hauteur pour relever les défis qui nous attendent. »
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