Habib Beye sera bien présent sur le banc de touche de Rennes au Stadium de Toulouse, ce mercredi, à l’occasion de la 10e journée de Ligue 1. Pourtant, l’entraîneur sénégalais a bien failli ne plus être à la tête des Rouge et Noir avant ce déplacement dans le sud de la France. Fragilisé par une série de quatre matches nuls consécutifs, Beye semblait voir son sort être scellé après la défaite des siens à domicile face à Nice (1-2). Et puis l’ancien défenseur de l’Olympique de Marseille et de Strasbourg a vécu une journée d’hier complètement folle.
Convoqué dans l’après-midi dans le bureau du président Arnaud Pouille après avoir dirigé l’entraînement du matin, Beye était convaincu que l’aventure rennaise allait s’arrêter net. Mais alors que l’entraîneur et ses adjoints rassemblaient leurs affaires et commençaient leur tournée d’adieux, l’entretien avec Pouille a finalement débouché sur le maintien d’Habib Beye. Ce dernier sait que son avenir au SRFC n’est pas assuré pour autant, mais il ne boude pas le sursis accordé par sa direction. C’est donc bien Beye qui s’est présenté au point de presse de ce mardi à 14h15, pour évoquer le prochain match contre Toulouse. Après avoir fait un très gros point sur son cas personnel.
« Je n’ai jamais été prêt à partir »
« On s’est dit beaucoup de choses. On a fait un bilan de tout ce qui se passait actuellement. Le plus important, c’est le focus sur ce match à Toulouse. On a la chance de pouvoir remonter très, très vite à cheval et de gagner un match à Toulouse où ce sera un match difficile. Dans la situation dans laquelle nous sommes, oui, il faut gagner. Dans le métier que nous faisons, je ne vois pas ça comme un ultimatum. On fait un métier qui est formidable. On a la chance de vivre cette passion, d’être avec les joueurs. Je ne vois jamais ça comme une sentence irrévocable », a-t-il lâché, avant de poursuivre.
« La question s’est posée, oui. Par moments, elle a été arrêtée. Aujourd’hui, des gens croient encore en ce qu’on veut faire au Stade Rennais. (…) Le soutien de mes joueurs, je l’ai tout le temps. Il y a une adhésion totale à ce qu’on veut faire. Je ne me suis jamais posé cette question. (…) Je n’ai jamais été prêt à partir. Jamais je ne lâcherai ce poste-là , jamais, je ne lâcherai ma passion qui est d’entraîner. C’est un vrai bonheur (d’être le coach de Rennes, ndlr), c’est un club formidable. J’ai la chance d’avoir un propriétaire qui est exceptionnel. J’ai la chance d’avoir un propriétaire qui sait où je veux aller avec le club. Ce soutien-là est indéfectible depuis mon arrivée », a-t-il déclaré, avant de revenir un peu plus précisément sur le déroulé de sa journée d’hier.
« A un moment donné, ça devait s’arrêter, mais ça a continué »
« On est arrivé hier matin, on a entraîné l’équipe. Ce qu’il s’est passé, c’est qu’à un moment donné, ça devait s’arrêter, mais ça a continué parce que des gens pensent encore qu’on a l’énergie pour changer la dynamique actuelle. Je ne travaillerai jamais dans une logique d’ultimatum. (…) On ne va pas jouer un jeu de dupes. Vous avez tous vu les informations. Ça devait s’arrêter. Ça continue. Ça continue pour une raison très précise. Les dirigeants ont senti que j’ai l’énergie et les capacités pour faire gagner cette équipe demain. C’est comme ça, c’est le métier dans lequel nous sommes. Je suis ici parce que je suis l’entraîneur du Stade Rennais. On s’est posé la question de mon avenir au sein du club. Et à un moment donné, où on s’est vu, cet avenir a été peut-être différent par la perception qu’ils ont eue de mon engagement au sein du club. Ce n’était pas une entrevue où on dit stop, c’était une entrevue dans laquelle on dit : ‘tu es comment ?’ ».
Enfin, aux journalistes désirant savoir si les personnes qui voulaient limoger Beye ont été les mêmes qui l’ont maintenu, le coach rennais a une fois encore été transparent. « Ça, je ne sais pas, il faudra leur poser la question. Je ne peux pas t’inventer une belle histoire. (…) C’est un beau challenge. Dans la vie, il y en a qui ont des challenges bien plus difficiles que le mien. Est-ce qu’on n’est pas toujours lié à un challenge dans la vie ? C’est un challenge excitant. » Un défi excitant, mais qui ne durera pas longtemps si Habib Beye ne trouve pas le chemin du succès alors que les Rouge et Noir ont un calendrier plutôt compliqué avec Toulouse, Strasbourg, le Paris FC jusqu’à la trêve internationale, avant de reprendre avec la réception de Monaco.
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