Interpellant le ministre Birame Souleye Diop, Tas a déclaré :  « Monsieur le ministre qui protège American Electric Power Company (AEP)? On sait pourquoi ». Avant d’ajouter : « Tous ceux qui ont une maîtrise du dossier là , saura qu’il y a des choses étonnantes sur ce dossier ».Â
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Le leader de la République des valeurs (Rv) a précisé que, dès le 11 juin 2004, AEPC aurait reçu 37 milliards de FCFA, représentant « une valeur de 40% de l’enveloppe » totale du marché. En appliquant une simple règle de trois, le député a estimé que cette somme aurait dû permettre d’électrifier « 540 villages ».
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​L’alerte de la Banque Santander et le rôle de l’Arcop
​La situation aurait pris un tournant décisif en août 2024, selon Thierno Alassane Sall. A l’en croire, la banque Santander, financeur du projet, aurait constaté que les fonds « n’ont pas été investis là où il le faut ». La banque aurait alors effectué le déplacement pour alerter les autorités sénégalaises.
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Selon M. Sall, le ​4 septembre 2024, AEP Sénégal a déposé un recours auprès de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (Arcop), « le Gendarme des marchés », signalant des « choses louches » et des « désavantages » dans ce marché, demandant un arbitrage.
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​Dans ses explications, il a souligné que le Comité de Règlement des Différends (CRD) de l’Arcop a alors interpellé l’Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale (ASER) pour qu’elle apporte ses arguments, une demande que l’ASER aurait refusée.
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​Le 30 septembre 2024, a-t-il poursuivi, la banque Santander écrit aux autorités sénégalaises pour réitérer son inquiétude, indiquant que l’argent « est en train de faire fausse route ». C’est à la suite de cette alerte que le CRD de l’Arcop a pris la décision de suspendre ce marché. Une décision que l’ASER aurait immédiatement cherché à faire annuler auprès de l’Arcop selon TAS.
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Poursuivant ses révélations sur les péripéties judiciaires, le député Sall a indiqué que : 21 novembre la Cour Suprême aurait d’abord « refusé et a demandé le renvoi de ce marché, le temps de clarifier les choses ».
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​Cependant, selon le député, des « choses qui ce sont passées » entre-temps, notamment une rencontre entre le gouvernement et la banque Santander où un « élément nouveau » aurait été évoqué. Le changement à la tête de la Cour Suprême aurait précédé un revirement de la décision initiale de la haute juridiction, conduisant à ce que « la décision de suspension qu’avait pris les Espagnoles a changé ».
Thierno Alassane Sall d’informer que : « Sur un total de 640 villages prévus, pas plus de 40 villages que je connais… qui ont été électrifié. J’ai la liste ».Â
​En conclusion, le député Thierno Alassane Sall a informé l’hémicycle qu’il est passé à l’acte. « Ce que je crois, je suis allé porter plainte. Qu’on nous rende notre argent », a-t-il affirmé, promettant de donner une suite judiciaire à ce qu’il qualifie de scandale financier et de mauvaise gestion.
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