Selon Mme Gbenou-Damas, « les 30 % restants nécessaires pour satisfaire la demande nationale en produits pétroliers proviennent principalement d’importations, notamment du Nigéria, principal fournisseur régional. » Cette répartition illustre l’importance stratégique du champ de Sangomar dans l’approvisionnement énergétique du Sénégal, indique Sud Quotidien.
Malgré cette contribution majeure de Sangomar, la SAR ne couvre que partiellement les besoins du pays. « La demande annuelle en produits raffinés au Sénégal s’élève à environ 2,5 millions de tonnes, tandis que la SAR ne peut produire qu’environ 1,5 million de tonnes », a précisé Mme Gbenou-Damas. Cette situation oblige le pays « à importer près de 40 % de ses besoins en produits raffinés pour combler le déficit. »
Entré en production en juin 2024, le champ de Sangomar, développé dans le cadre de la joint-venture entre Woodside et la société nationale Petrosen (Rufisque Offshore), a dépassé ses prévisions de production. À fin 2024, le site avait généré 16,9 millions de barils de pétrole brut, contre un objectif initial de 11,7 millions de barils, rappelle le journal. Cette performance est attribuée à « des conditions géologiques favorables et une gestion rigoureuse des opérations », ont indiqué des experts du secteur. Le champ atteint aujourd’hui un rythme de production de 100 000 barils par jour, plaçant le Sénégal parmi les acteurs émergents de la production pétrolière en Afrique de l’Ouest.
Perspectives
Selon les estimations de Responsable de la formation à l’Institut National du Pétrole et du Gaz (INPG), le projet Sangomar pourrait générer jusqu’à 60 milliards de dollars de revenus pour le Sénégal sur une période de 25 ans.
Cependant, l’écart entre la production actuelle et la demande met en lumière la nécessité de renforcer les capacités nationales de raffinage. « Cette insuffisance, qui ne permet de couvrir que 60 % des besoins, appelle des investissements urgents dans les infrastructures pétrolières afin de garantir la souveraineté énergétique du Sénégal », a souligné Mme Gbenou-Damas.
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