La coopérative des enseignants de Tivaouane Peul a tiré la sonnette d’alarme face à une vague de spoliations foncières. Lors d’une rencontre avec la presse, les membres de la coopérative ont dénoncé l’inaction des autorités locales, et notamment de la la Direction Générale de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol (DGSCOS) qui, selon eux, laissent un individu opérer en toute impunité.
 
Mbaye Ba, président de la coopérative, a identifié un certain El Hadji Dia Ousso comme le principal auteur de ces agissements. Il l’a qualifié de « grand voleur » et a affirmé que cet individu s’approprie des parcelles nues, même au sein de cités déjà habitées. Ses méthodes sont qualifiées de frauduleuses : il vendrait des terrains sans fournir de documents légaux et enverrait des « nervis » pour intimider les propriétaires légitimes. Le président a déploré cette situation, remettant en question la notion d’État de droit à Tivaouane Peul.
 
« El Hadji Dia Ousso n’est qu’un bandit, un voleur. C’est quelqu’un qui est en train de voler des terrains qui nous appartiennent. Il n’y a pas de mots, ou trois mots, pour traduire cela. C’est un grand voleur. Il l’a dit publiquement. Et la preuve, nous avons cohabité avec lui pendant presque 10 ans. Il a occupé son fief. Nous nous occupons de ce qui nous revient de droit », a-t-il déclaré.
 
Les enseignants ont exprimé leur frustration face au silence de la DESCOS. Malgré le dépôt de plaintes collectives en mai 2023, la situation n’a pas évolué, laissant les victimes se sentir abandonnées. Des affrontements ont même eu lieu, entraînant des arrestations parmi les enseignants, sous prétexte qu’ils voulaient « régler leur problème eux-mêmes ».
 
Plusieurs victimes, dont Habibatou Sy et Pape Cassé, ont témoigné de leur calvaire. Elles ont vu leurs projets de construction stoppés net, leurs terrains revendiqués et leurs démarches auprès des autorités rester sans réponse. Ces témoignages soulignent l’ampleur du problème et le sentiment de frustration des victimes qui, malgré des documents en règle, ne peuvent pas jouir de leurs biens.
 
La coopérative des enseignants a décidé de ne pas baisser les bras. Elle prévoit d’interpeller les autorités, du sous-préfet au président de la République, pour que des solutions concrètes soient apportées à cette situation qui, selon eux, dure depuis trop longtemps.

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