Gestion du gouvernement
Concernant la gestion du gouvernement, Ayib Daffé a salué l’approche adoptée par le président de la République et le Premier ministre. « Dans un contexte de déficit budgétaire, ils ont choisi la transparence. Ils ont préféré dire la vérité aux citoyens et aux partenaires », a-t-il affirmé.
Sur la situation des entreprises, il a reconnu que l’État fera le maximum, tout en étant réaliste. « Nous ferons ce qui est possible, mais nous ne nous attarderons pas sur ce qui est impossible. Cela ne veut pas dire qu’il y a un refus. Petit à petit, avec le dialogue, on y arrivera. C’est le sens même du Pacte de stabilité sociale», a précisé Ayib Daffé.
Le député a souligné qu’aucun pays ne s’est développé sans effort. « Avant de réclamer ses droits, il faut d’abord accomplir ses devoirs », a-t-il rappelé. Abordant la question des licenciements, il a appelé à prendre en compte la réalité budgétaire : « Nous connaissons tous la situation économique que le président Diomaye a trouvée, confirmée par le rapport de la Cour des comptes. On ne peut pas poursuivre sur la base de promesses d’indemnités et d’augmentations salariales que le budget ne peut supporter. »
Concernant les revendications syndicales, Ayib Daffé a exhorté les syndicats à considérer la capacité réelle du budget avant de déposer leurs doléances. Il a également réagi aux chiffres avancés sur les licenciements, affirmant que les personnes concernées ne représentent même pas la moitié des 30 000 annoncées par certains syndicats. « Ce ne sont pas à proprement parler des licenciements. Il s’agit pour certains d’agents dont les contrats sont arrivés à terme et n’ont pas été renouvelés, et pour d’autres, de recrutements politiques », a-t-il précisé.
Relations presse et pouvoir
Le président du groupe parlementaire Pastef a aussi abordé la question des relations entre la presse et le pouvoir. Il a affirmé qu’elles sont régies par les textes en vigueur, et que le gouvernement actuel a hérité d’un code de la presse déjà en place. « C’est sur ce code que le ministre de la Communication s’appuie pour prendre ses décisions », a-t-il expliqué.
D’après lui, c’est le secteur lui-même qui avait demandé un assainissement, en raison de l’anarchie qui y régnait. « Si l’application des textes conduit à des sanctions prévues par la loi, les acteurs devraient saluer la démarche », a-t-il déclaré. Toutefois, il a reconnu que si les professionnels des médias estiment que le ministre dépasse ses prérogatives, ils ont le droit de contester les arrêtés devant la justice. « Et si la justice leur donne raison, le ministre n’aura d’autres choix que de s’y conformer », a conclu Ayib Daffé.
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