De nombreux pays et zones monétaires sont en train d’expérimenter la monnaie numérique de Banque Centrale (MNBC). Si certains pays sont dans une phase expérimentale très avancée, d’autres en sont à l’étude de faisabilité pour ne pas rater le train de l’avenir.
Si la Chine et le Nigeria ont procédé au lancement officiel du E-yuan et du E-Naira, la Zone EURO, l’Inde, le Brésil et l’Ukraine pour ne citer que ceux-là, sont à un niveau d’expérimentation très avancé.
C’EST QUOI UNE MONNAIE NUMÉRIQUE
Nous avons connu la monnaie fiduciaire qui est représentée par les billets et pièces qui nous servent de monnaie d’échanges, la monnaie scripturale qui est émise par les banques sur nos comptes et échangeables par chèque, virement ou carte bancaire.
Aujourd’hui, place à la monnaie numérique qui est une monnaie dématérialisée émise et contrôlée par une banque centrale, contrairement aux cryptomonnaies qui sont autorégulées par un dispositif appelé Blockchain un réseau de comptes où toutes les transactions sont transparentes avec un contrôle décentralisé.
Bon! Tout cela est trop compliqué pour ma petite tête mais là n’est pas la question.
La monnaie numérique est, quant à elle, émise et garantie par une banque centrale, ce qui lui confère plus de sécurité et plus de stabilité qu’une cryptomonnaie.
AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS
De par son caractère numérique et accessible sur mobile, la MNBC permet une meilleure inclusion financière et autorise l’émergence de services innovants dans les fintechs tout en réduisant les coûts des transactions.
Cela ne fait pas l’affaire des banques commerciales classiques.
De même, grâce à la digitalisation des transactions, elle permet à la Banque centrale et à l’administration fiscale un meilleur contrôle sur la masse monétaire, les flux illicites de capitaux et l’élargissement de l’assiette fiscale.
Notre dépendance à la Banque de France pour l’émission de monnaie fiduciaire pourra en être réduite.
Cependant, comme toute politique de digitalisation, elle exclut les populations qui n’ont pas accès aux smartphones et à l’Internet.
De même, elle nous rend plus vulnérable aux problèmes de cybersécurité ce qui pourrait susciter une méfiance des populations face à son adoption.
L’idée de monnaie numérique soulevée dans l’espace Uemoa depuis 2021 semble ne plus avoir de suite, elle semble même être abandonnée, alors qu’elle constitue une réelle opportunité pour notre espace monétaire, en accélérant l’intégration économique et en réduisant les barrières imposées par le système bancaire classique: coût des services élevé, lenteurs des transactions, etc.
L’une des contraintes pour une monnaie numérique communautaire est peut-être les disparités dans le niveau de digitalisation des pays de l’espace UEMOA.
Mais, pourquoi peut-être pas l’élément déclencheur du CFA -EXIT pour ne pas rater le train de la digitalisation de notre économie un des axes phare du PROJET.
De toute façon, la BCEAO devra faire sa mue très vite ou disparaître.
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