Le président du Conseil de l’Union européenne, Antonio Costa, a défendu lundi l’approche prudente de l’UE dans ses relations avec les États-Unis. Lors du Forum stratégique de Bled 2025, il a affirmé que les préoccupations de sécurité à la frontière orientale de l’Europe priment sur les différends commerciaux. « Le commerce n’est qu’une dimension de notre relation avec les États-Unis. La sécurité – surtout en temps de guerre à nos portes – est une préoccupation existentielle », a-t-il déclaré, selon l’agence Anadolu.
Antonio Costa a expliqué que l’escalade des tensions avec les États-Unis au sujet des tarifs douaniers, alors que la frontière orientale de l’Europe est menacée, aurait été un risque imprudent. « C’est pourquoi, en ce moment, nous avons choisi la diplomatie plutôt que l’escalade. Nous avons laissé la place au dialogue, nous avons opté pour la retenue parce que nous sommes responsables », a-t-il ajouté.
L’UE et les États-Unis ont conclu un accord commercial fin août, après des mois de tensions tarifaires. Les États-Unis ont accepté de réduire leurs tarifs sur les automobiles européennes, tandis que l’UE a accepté de supprimer les droits de douane sur certains produits industriels américains. Reconnaissant la frustration européenne face à la passivité perçue de l’UE dans les récentes évolutions mondiales, Antonio Costa a insisté sur l’interconnexion entre commerce, sécurité et diplomatie. « Nous ne nous réjouissons certainement pas du retour des tarifs ni des limites d’un cadre commercial déséquilibré. Mais nous devons être honnêtes sur la vision d’ensemble », a-t-il expliqué.
Le président du Conseil de l’UE a mis en avant les efforts de l’UE pour maintenir le dialogue et la retenue afin de stabiliser les relations transatlantiques et de garantir l’engagement américain en Ukraine. Il a également souligné la nécessité pour l’UE de devenir « plus autonome, plus résiliente et plus prête à agir, plus souveraine ». « Nous ne pouvons plus nous reposer uniquement sur nos alliés face aux menaces. Nous devons assumer davantage la responsabilité de notre propre destin », a-t-il conclu.
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