Au Sénégal, l’exécution budgétaire du premier semestre 2025 révèle une croissance économique portée par l’exploitation des hydrocarbures, des recettes budgétaires en hausse et un déficit maîtrisé. Les ressources du budget général ont atteint 4 474,1 milliards de francs CFA à fin juin, soit 43,1% des prévisions annuelles.

Recettes budgétaires : une hausse de 8,5%

Les recettes budgétaires ont atteint 2 226,3 milliards de francs CFA, soit un taux de recouvrement de 47,7%, en hausse de 8,5% par rapport à l’année précédente. Les impôts directs ont totalisé 913,9 milliards de francs CFA (60,3% de réalisation), tandis que les impôts indirects ont atteint 1 074,2 milliards, avec une progression plus modérée de 4,6%.

Les recettes non fiscales ont enregistré une forte progression, atteignant 116,6 milliards de francs CFA. En revanche, les dons, exclusivement en capital, n’ont atteint que 19,3 milliards (8% des prévisions).

Dépenses budgétaires : les dépenses de fonctionnement dominent

Les dépenses du budget général ont atteint 2 814,6 milliards de francs CFA (41,9% des prévisions). Les dépenses de fonctionnement ont représenté la majeure partie, avec 2 232,7 milliards (50,4%), incluant les transferts courants (844,9 milliards) et la masse salariale (724,1 milliards, +3,3%).

Les investissements publics sont restés en retrait, avec un volume exécuté de 581,9 milliards (30,1% des prévisions). Les investissements financés sur ressources internes ont totalisé 186,7 milliards, et les transferts en capital 174,8 milliards. Les financements extérieurs ont soutenu les grands projets à hauteur de 395,2 milliards.

Déficit budgétaire maîtrisé et ressources de trésorerie suffisantes

Le déficit budgétaire s’est établi à 588,3 milliards de francs CFA (34,7% de la cible annuelle). Les ressources de trésorerie mobilisées (2 247,8 milliards) ont permis de couvrir ce déficit et les charges de la dette (amortissement de 1 331,2 milliards). Le Fonds national de retraite a dégagé un excédent de 13,2 milliards.

Les 160 organismes publics suivis ont affiché un faible niveau d’absorption de leurs crédits (29,9%), avec un encours de dette de 820,3 milliards, principalement composé d’emprunts bancaires. « Emedia »

Ce bilan semestriel souligne la performance des régies financières, la dépendance aux hydrocarbures pour la croissance et les difficultés à accélérer les investissements et à mobiliser les dons extérieurs. Des défis budgétaires persistent malgré la croissance économique du Sénégal, selon la Banque Africaine de Développement (BAD).

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