La Commission du Développement Rural de l’Assemblée nationale a effectué une visite de trois jours dans les régions de Kaolack et Fatick. Ce déplacement, qui coïncide avec le début des récoltes, a permis aux parlementaires de s’entretenir avec les producteurs de riz, d’évaluer les réalités du terrain et de recueillir leurs doléances dans le cadre de l’objectif de souveraineté alimentaire.
Conduite par son président, Ibrahima Mbodj, et en collaboration avec l’Agence nationale de Conseil agricole et rural (ANCAR), la délégation a parcouru plusieurs périmètres rizicoles, notamment à Ndiaffate, Foundiougne et Guinguinéo. Selon des informations rapportées par Sud Quotidien, la visite a débuté dans le village de Kaddo sur une exploitation de sept hectares, où le président de la commission a salué la contribution des agriculteurs aux efforts nationaux. Nos sources indiquent que les zones rizicoles les plus dynamiques de cette partie du pays s’étendent sur près de 500 hectares.
Depuis la mise en place de cette mission parlementaire en juillet 2024, les producteurs locaux ont été structurés en un réseau national et formés au Système de riziculture intensive (SRI). Un appui matériel a été fourni, avec la distribution de 40 tonnes de semences Nérica L 19, ce qui a notamment permis la création de la coopérative de Ndiédieng, forte de 400 membres dont 60 femmes.
Malgré les assurances de l’ANCAR, les producteurs ont exposé une série de revendications aux élus. Ces demandes interviennent dans un contexte où l’agriculture au Sénégal fait face à d’importants défis, notamment une production céréalière qui peine à couvrir les besoins nationaux. Les riziculteurs de Ngarigne ont plaidé pour un approvisionnement en semences de meilleure qualité et en plus grande quantité. Les producteurs d’arachide ont, quant à eux, réclamé un accès facilité aux équipements agricoles et à des semences adaptées. La modernisation du matériel, incluant tracteurs, motopompes et moissonneuses, a été un point central des discussions, notamment à Passy.
La visite s’est achevée à Toubacouta, sur un périmètre de 13 hectares, où les échanges ont porté sur la diversification des cultures, la gestion de l’eau et la commercialisation. La commission parlementaire s’est engagée à rédiger un rapport pour porter la voix des agriculteurs au sein de l’hémicycle, afin de promouvoir des politiques publiques en adéquation avec les réalités du développement rural.
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