Selon une dépêche de Reuters, consultée par Senego, le Fonds monétaire international (FMI) ne prévoit pas de voter ce vendredi sur une dérogation concernant les fausses déclarations de dette du Sénégal, dérogation qui permettrait pourtant au pays d’accéder à de nouvelles liquidités.
Deux sources proches du dossier ont confié à Reuters que le sujet serait bien évoqué lors de la réunion du conseil d’administration, mais que Dakar n’a pas encore rempli certains critères essentiels pour qu’un vote formel puisse avoir lieu.
Le FMI avait gelé un précédent programme de prêts de 1,8 milliard de dollars après la découverte par les nouvelles autorités sénégalaises de dettes non déclarées estimées à plus de 11 milliards de dollars. Depuis, le Sénégal espère obtenir une dérogation afin de relancer le processus et débloquer de nouveaux fonds.
Toujours selon Reuters, les discussions autour de cette dérogation progressent et devraient aboutir d’ici la fin de l’année. Toutefois, une réunion officielle du conseil reste nécessaire, et aucune date n’a encore été fixée.
Un porte-parole du FMI a précisé à l’agence que la réunion de vendredi « vise à mettre à jour les administrateurs sur la situation du Sénégal et sur les prochaines étapes, notamment le lancement imminent de discussions sur un nouveau programme soutenu par le Fonds ». Il a ajouté que les autorités sénégalaises s’étaient engagées à certifier les chiffres définitifs de la dette, à enquêter sur les manquements dans la gestion des finances publiques et à retracer les transactions liées aux fausses déclarations, en collaboration avec le pouvoir judiciaire.
Reuters souligne également que le FMI a annoncé jeudi l’ouverture prochaine de négociations officielles pour un nouveau programme de prêt. Mais sans règlement de l’affaire des fausses déclarations et sans dérogation, aucun nouveau décaissement n’est possible, et le Sénégal pourrait même être contraint de rembourser les fonds déjà perçus.
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