Le Parti Socialiste observe avec une vive préoccupation la publication du rapport d’exécution budgétaire au 30 juin 2025. Alors que les Sénégalais attendent des résultats concrets, le gouvernement se félicite d’une hausse des recettes fiscales… mais sans aucune traduction visible dans leur quotidien.

1. L’État encaisse, mais la vie ne change pas

Les chiffres sont là : les recettes budgétaires augmentent de +11,5 % par rapport à la même période en 2024. Mais pendant que les caisses se remplissent, les quartiers restent inondés, les jeunes attendent un emploi, et les collectivités territoriales peinent à fonctionner. Cette situation révèle une gestion verticale, technocratique, loin des urgences sociales.

2. Les investissements publics sont bloqués à la case départ.

Le cœur du problème réside dans la sous-exécution des investissements : seulement 30,5 % des crédits engagés à mi-parcours. Que faut-il en déduire ? Des retards administratifs, des lenteurs dans les marchés publics, mais surtout une incapacité à faire décoller les projets structurants. Pour un gouvernement qui parle de redressement, l’inaction budgétaire est un aveu d’échec.

3. Une dette qui enfle, sans levier sur l’économie réelle

Le service de la dette a explosé : +400 milliards FCFA sur les seuls six premiers mois. Pendant ce temps, aucun signal fort d’une relance endogène ni de soutien massif aux secteurs productifs n’est visible. Le Sénégal s’endette, mais pour quoi ? Pour qui ?
4. Les oubliés du budget : territoires, jeunes, femmes, classes moyennes

Le rapport montre une absence criante d’orientation sociale. Aucun effort renforcé pour les communes, les régions, ni pour les politiques de proximité. Les Sénégalais attendent un budget au service de leur quotidien, pas une comptabilité à usage gouvernemental.

Le Parti Socialiste interpelle et propose

Le temps n’est plus aux slogans. Face à l’écart croissant entre les discours et les actes, le Parti Socialiste appelle solennellement le gouvernement à :

• Publier une loi de finances rectificative qui rende enfin lisibles les priorités réelles de l’État ;
• Accélérer l’exécution des projets d’investissements, notamment dans les secteurs de l’eau, de l’énergie, et des infrastructures locales ;

• Redonner des moyens aux collectivités territoriales, premières lignes de la réponse sociale ;

• Mettre en place un mécanisme de suivi trimestriel public, pour que les Sénégalais sachent où vont leurs impôts.

Conclusion : il faut remettre l’action publique au service du peuple

L’exécution budgétaire ne peut être un exercice comptable froid, coupé des réalités. Le gouvernement doit rendre des comptes : chaque franc encaissé doit produire un impact visible.

Le Parti Socialiste restera vigilant et mobilisé, dans son rôle de sentinelle républicaine.
Fait à Dakar, le 18 août 2025

Abdoulaye WILANE
Porte-parole du Parti Socialiste du Sénégal

 


Senegal7

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