Le quai de pêche et le marché central de Mbour, au Sénégal, font face à des défis économiques importants. La raréfaction des ressources halieutiques et l’évolution des circuits commerciaux impactent ces deux infrastructures clés de l’économie locale.
Difficultés au quai de pêche
Malgré une modernisation en cours, le quai de pêche de Mbour voit son activité diminuer. Les prises de poissons sont moins importantes, impactant les revenus des pêcheurs, mareyeurs et transformatrices. La concurrence des poissons congelés importés de Saint-Louis et de Mauritanie aggrave la situation. L’érosion côtière menace également les installations.
Mutations au marché central
Le marché central, lui, se diversifie. Tout en conservant son rôle de redistribution alimentaire, il s’étend aux quartiers voisins, proposant des produits variés, des cosmétiques aux vêtements, en passant par les denrées alimentaires. Une grande partie de l’activité se déroule désormais dans la rue. L’insalubrité, le manque d’infrastructures de conservation et la saturation du site posent problème.
Des solutions pour l’avenir
La baisse des captures de poissons au quai affecte directement l’approvisionnement du marché, entraînant une hausse des prix et une qualité incertaine des produits. Pour redynamiser ces deux piliers économiques, une réhabilitation du quai et une modernisation du marché sont nécessaires. Un meilleur lien entre les deux infrastructures, avec des plateformes d’information et un soutien aux groupements de femmes, est également crucial. Selon Samba Niébé BA, du journal Sud Quotidien, la Petite Côte pourrait devenir un modèle d’équilibre entre économie locale et écologie grâce à des pratiques de pêche artisanales et durables.
La situation actuelle du quai et du marché de Mbour illustre les défis d’une ville en transition. Leur revitalisation nécessite une vision concertée, une gouvernance locale renforcée et une gestion durable des ressources marines.
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