Lors d’une session de formation organisée à Dakar du 24 au 26 juin 2025 pour le Collectif des Journalistes Économiques du Sénégal (COJES), Annie-Flore Gbenou-Damas, Responsable de la Formation à l’Institut National du Pétrole et du Gaz (INPG), a révélé des informations cruciales sur la production de produits raffinés au Sénégal.
Selon Mme Gbenou-Damas, le champ pétrolier offshore de Sangomar, situé au large des côtes sénégalaises, assure environ 70% de la capacité de production de la Société Africaine de Raffinage (SAR). « Cette donnée traduit l’importance stratégique de ce site dans l’approvisionnement énergétique du pays », a-t-elle déclaré. Les 30% restants sont couverts par des importations en provenance du Nigéria.
Elle a également mis en lumière le décalage entre la production et la consommation nationale. La SAR produit environ 1,5 million de tonnes de produits raffinés par an, alors que la demande annuelle s’élève à environ 2,5 millions de tonnes, soit une couverture de seulement 60% des besoins. Ce déficit souligne la nécessité d’investissements pour renforcer les infrastructures de raffinage et améliorer la souveraineté énergétique du pays.
Sangomar, situé à environ 100 km au sud de Dakar, a dépassé les prévisions de production. Depuis juin 2024, le champ, exploité conjointement par Woodside et Petrosen dans le cadre de la joint-venture Rufisque Offshore, a produit 16,9 millions de barils de pétrole brut, surpassant l’objectif initial de 11,7 millions de barils. Des conditions géologiques favorables et une gestion rigoureuse sont évoquées comme facteurs de ce succès.
Avec une production quotidienne de 100 000 barils, Sangomar pourrait générer près de 60 milliards de dollars de revenus sur 25 ans. Ce projet, comparé au récent démarrage de l’exploitation du champ gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA), renforce la position du Sénégal dans le secteur des hydrocarbures. « Sud Quotidien » rapporte que les exportations de brut offrent des perspectives économiques prometteuses au pays.
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