Babacar Gaye a rendu un hommage au journaliste Madiambal Diagne suite à la publication de son livre « Wade, mille et une vies ». Parlant de la situation financière du Sénégal, l’ancien ministre déclare que celle-ci aurait changé si Sonko était un disciple de l’ancien président Wade.
Le texte in extenso
Si Sonko eût été un disciple de Me Wade, la situation financière du Sénégal aurait changé.*
Extraits de l’ouvrage “Wade, mille et une vies” (pages 39 et 40)
Adja Coumba Dème le reçoit avec empathie. Abdoulaye Wade la rassure en lui promettant: “Je ne ferai aucun tort à votre fils, ni à sa famille”.
«Je pouvais détruire Abdou Diouf mais je ne J’ai pas fait. J’ai été voir sa mère pour la rassurer du sort de son fils. Combien de temps a-t-elle vécu après? Peut-être que si je me mettais à pourchasser Abdou Diouf et Magued Diouf (frère du Président Diouf qui était ministre dans le gouvernement), peut-être qu’elle n’aurait pas supporté. Mieux, j’ai fait des honneurs à Abdou Diouf. Je l’ai chargé d’une première représentation (au 1er sommet euro-africain, tenu au Caire, en Égypte, le 3 et 4 avril 2000). Mieux, si je ne le voulais pas, jamais il ne serait à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie”.
Au retour de ce voyage, Me Wade confia à un de ses disciples:
“Quand on est à la tête d’un pays, on doit se montrer conciliant surtout si c’est un pays pauvre. Si je disais la situation véritable du pays que j’avais trouvé le pays, personne ne financerait nos projets. Abdou Diouf et les socialistes, en quarante ans, n’avaient rien foutu et avaient fait du n’importe quoi mais je ne peux pas le dire. Je présente les choses de la manière la plus belle. Si je me mettais aussi à dire que la situation était mauvaise, peu reluisante, qui mettrait son argent dans ce pays ? Or, j’ai besoin d’argent pour lancer mes projets. Quand on a le destin d’un pays pauvre entre ses mains, on ne doit pas dire que son pays est pauvre, sans ressources. Si tu cherches à vendre à dix mille francs un terrain, tu ne vas pas dire que je l’ai acquis à cent francs. Tu déprécierais sa valeur.
C’est à toi, dirigeant, de valoriser ton pays. Cela rassure et donne confiance aux partenaires, aux bailleurs de fonds. Si tu leur dis que ton pays est pauvre et ne pourra pas payer ses dettes, personne ne va te prêter pour financer tes projets. Je suis économiste, les bailleurs ont besoin d’être rassurés”.
*Paraphrase de Pascal
Senegal7
Lire l'article original ici.